Non, le patriarcat n’a fait aucune preuve, mais il n’en avait pas à faire. Il est le fruit des circonstances que la biologie et la génétique ont imposées au fil du temps, à partir du moment où les cellules se sont transformées en organismes complexes. La vie n’a qu’une seule finalité, se transmettre. Et l’évolution, pour ce faire, a généré des filières, des filiations basées sur la génétique et qui, selon les espèces, sont passées par des phases variées. Celle touchant les mammifères, et particulièrement les hommes, est spécifique, et basée par obligation sur la prééminence de la mère depuis la naissance jusqu’à la prime enfance.
Les obligations matérielles imposées par le progrès dans tous les domaines ont amené les humains à adopter, par obligation, des techniques de survie qui passaient par la prééminence de l’homme sur la femme, par obligation. Pour des raisons génétiques et bassement matérielles. Ou notre espèce n’aurait jamais survécu.
Madame Juliette Erectus restait bien à l’abri de sa grotte pendants que Maurice l’Erectus allait courir les lapins dans les hautes herbes. Mais ils n’auraient pas pu échanger leurs rôles.
Les choses ont évolué en fonction de nos progrès, des mœurs culturelles et des conditions de vie matérielles qui amélioraient, ou au moins modifiaient, les conditions de vie des couples. En modifiant en même temps la nature des relations intra-familiales et intra- membres du couple.
La situation actuelle est la conséquence de ce qui s’est imposé à nos sociétés. Le patriarcat a été le système familial en vigueur depuis dix mille ans. Il est en place depuis l’apparition de notre espèce. Il était déjà en place au temps de nos ancêtres australopithèques. Par obligation il est demeuré. Mais pour de simples raisons physiologiques et génétiques il ne disparaîtra qu’avec notre espèce.