Je ne suis pas nostalgique. J'entends par là, globalement pas. C'est pour moi une faiblesse passagère, une complaisance ponctuelle que de s'abîmer dans le regret de ce qui fut. Par essence, c'est admettre que la cime de son existence est derrière soi, et que le reste est une longue pente déclinante. C'est un constat, s'il devait être prolongé au delà de l'instant, qui ne conduit qu'à la mort, à plus ou moins brève échéance. Et comme cette dernière arrivera bien assez tôt, je préfère la laisser me surprendre, pour ma part. La surprise, c'est ce qui maintient la passion dans les vieux couples, paraît-il.
Bon, mais globalement, le monde n'est-il pas en train de devenir un vaste bordel pour dégénérés progressistes gender-fluid-mes-couilles-en-ski ?
Ben oui. Encore que globalement, on les rencontre rarement en vrai. C'est une fiction médiatique qui existe en dehors de la société et du monde, un théâtre de marionnettes à vocation éducative, car il s'avère que nous vivons très très mal faute d'une éducation décente. Bien sûr ce genre d'ambitions totalitaires me débecte, mais c'est un terrain qui permet d'infinies transgressions, un viol perpétuel des conventions plébiscitées par le clergé progressiste, et ça c'est vraiment putain de marrant. Alors pourquoi bouder notre plaisir ? Si mon système de valeurs a trois siècles de retard, je le pose au milieu du chemin et m'assieds dessus avec un sourire satisfait. On va voir comment cette grosse pédale de Jean Kevin, le LGBTQ+vegan écolo alter mondialiste, compte le contourner.