katou

En effet, j'avais oublié de le mentionner. On a des fois de ces distractions...
Pas dans le sujet, juste une parenthèse : Freud raconte une bonne vanne dans sa conférence sur le Witz (terme intraduisible, les traducteurs mettent "mot d'esprit", c'est le plus proche), pour illustrer le concept psychanalytique de "déplacement".
Ceci pour l'histoire des deux larrons, des deux voyous crucifiés aux côtés de Jésus.
Deux hommes d'affaires richissimes mais dont personne n'ignore les origines pas claires de leur prospérité se mettent en tête de s'acheter, en fin de carrière, une honorabilité. Pour ce faire, ils décident de se faire tirer le portrait par le peintre le plus renommé du moment, et organisent une grande fête dont le clou sera le dévoilement des oeuvres qu'ils ont achetées à un prix exorbitant.
Il y a tout le gratin de la bonne société et tout ça.
Arrive le moment où les deux toiles, posées côte à côte, et représentant les deux bonshommes, sont dévoilées. Un critique d'art, invité pour faire mousser l'événement, est interrogé par les deux types. Le critique regarde les tableaux , met son doigt entre les deux et demande : mais où est le Christ ?
Ce n'est pas un Witz inventé, d'après Freud, mais une histoire vraie.
Le musul n'est pas très witzig, on est bien d'accord...

katou

Les crucifieurs mettaient leurs clous aux bons endroits, qui ne font pas mal et qui sont des tendons très solides. Dans les représentations picturales que j'évoquais, on voit souvent le clou planté en plein milieu de la main. Ca, ça doit faire mal mais c'est complètement irréaliste : vous faites cela et avec le poids du corps, la main est pulvérisée et le type tombe direct, ce qui n'est pas le but recherché. Il n'a plus de mains, mais à part ça il se porte comme un charme.

courtial Les crucifieurs mettaient leurs clous aux bons endroits, qui ne font pas mal et qui sont des tendons très solides. Dans les représentations picturales que j'évoquais, on voit souvent le clou planté en plein milieu de la main. Ca, ça doit faire mal mais c'est complètement irréaliste : vous faites cela et avec le poids du corps, la main est pulvérisée et le type tombe direct, ce qui n'est pas le but recherché. Il n'a plus de mains, mais à part ça il se porte comme un charme.

Le condamné est couché à plat dos, jambes légèrement fléchies, solidement maintenu car, même épuisé, il va se débattre sous l’intensité de la torture. Les Évangiles ne mentionnent aucun mouvement de Jésus, soit parce qu’il n’y en a pas eu, soit parce qu’il n’y en a pas eu plus que pour les autres exécutions.

Où va-t-Il être crucifié ?

Pas dans les paumes, car elles se déchirent, mais dans le poignet. Or l’espace de Destot qui sépare les os du poignet – chacun d’eux s’appuie sur son voisin – permet tout au plus de glisser une aiguille de 3 mm. L’introduction en force d’un objet de facture grossière, non poli, de 7 à 8 mm de diamètre, va donc faire exploser les structures du carpe ! La très forte mise en tension des ligaments articulaires avec la déchirure inévitable de ceux qui se trouvaient directement sur le passage du clou, la dislo-cation des articulations et le rabotage des surfaces articulaires, causent une douleur abominable.