[supprimé]
- Modifié
Lettre au recteur de l'académie de Créteil
Je pense que certains aspects de cette lettre illustrent ce qui ne va pas.
Il y a la litanie des monstruosités qui sont arrivés aux élèves, puis on tombe sur:
Nous, c’est le professeur d’EPS de la section football du lycée dont Kewi était membre et qui n’a pas su le mobiliser et l’impliquer suffisamment dans son cursus pour lui faire passer l’envie de sécher.
Nous, c’est le professeur de français qui a peur que Kewi n’ait pas trouvé son cours suffisamment intéressant pour qu’il choisisse d’y assister plutôt que de sortir de l’établissement.
Nous, c’est la professeure d’anglais dont le dernier échange avec Kewi a été vif suite à une banale histoire d’enceinte allumée en classe.
Nous, c’est la professeure principale qui a renoncé après de nombreux appels et rendez-vous, à essayer de faire revenir Djadje au lycée.
Les deux élèves en question sont morts, alors certes, les professeurs peuvent se sentir coupables.
Mais de tels propos normalisent des comportements qui sont clairement anormaux: les élèves doivent être devant leur professeur, "impliqué", "intéressé"... ou pas.
Et c'est la moindre des choses qu'il y ait un "échange vif" avec un élève ayant une enceinte allumée en classe. Qualifier cela de banal, c'est un véritable appel au laxisme.
C'est à force d'accepter, banaliser, excuser l'inacceptable que l'on arrive à la situation actuelle. Que ce soit à l'école ou à l'extérieur.