C'est un acte aussi politique. Le jeune homme s'est immolé devant un bâtiment du Crous, rue Garibaldi, dans le 7e arrondissement.
"Ce n'est pas un hasard si je vise le Crous"
"Aujourd'hui, je vais commettre l'irréparable, a écrit l'étudiant sur Facebook. Si je vise le bâtiment du Crous à Lyon, ce n'est pas un hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, et par extension le gouvernement". "J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes sur l'avenir de tous, j'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires", a-t-il notamment ajouté.
Un geste profondément politique
Ce samedi, le syndicat dans lequel il milite, "Solidaires étudiants Lyon", a réagi par communiqué : "La précarité détruit nos vies. Depuis vendredi après-midi, un de nos camarades et ami est entre la vie et la mort, à l’hôpital. En grande précarité financière, privé de bourse, désespéré, il s'est immolé par le feu devant le bâtiment du CROUS de Lyon. Nous n'avons pas suffisamment de mots pour crier notre douleur et notre tristesse. Notre dégoût, aussi, à l'égard de ces institutions qui l'ont poussé à l'irréparable, comme il l'a expliqué dans un message poignant".
"Car ce sont bien ces institutions inhumaines, cette précarité, cette violence trop commune que l'Etat et l'Université exercent contre les étudiant-e-s dans l'indifférence générale qui ont guidé son geste, profondément politique, acte désespéré mais aussi et surtout geste de lutte contre un système fascisant et raciste qui broie. Elles sont à ce titre responsables et coupables", poursuit le syndicat.
Intéressant la dureté des propos de cet étudiant et de son syndicat à l'égard de l’état. Les étudiants sont-ils si désespérés ? Ça ressemble à l’acte d’un dépressif. L’état de ne peut évidemment pas aider tout le monde et verser de l’argent qu’il n’a pas alors que chaque année son budget est en déficit. Déficit qu’on arrive même pas à ramener à 3%.