[supprimé] si ça se trouve, les Dieux se font aussi la guerre par le truchement des humains, qui sait?
Eh bien oui.....Les hommes ont créé leurs dieux à leur image. Une engeance haineuse qui se donne le droit d'asservir pour affirmer, à partir d'une lubie sectaire de toute puissance, la pureté d'une croyance absolue en un être idéal dont elle est la digne représentante.
Et ces détenteurs de la parole sacrée ont assujetti leurs fidèles en leur promettant un paradis transformé en verte prairie où les brebis méritantes pourraient à loisir, qui brouter des trèfles à 4 feuilles, qui niquer tout un lâché de vierges nubiles ou, qui bouffer du pain Azyme, coiffés des couronnes d'or et de diamants...
Faut-il être crédule ! Mais à chacun ses vices...Des michetons, des obsédés sexuels et des bâilleurs de fonds ! Chaque dieu reconnaissant les siens dans le moule de leur société respective. Des turpitudes bienheureuses pour ces candidats à l'obscurantisme.
Et pas de religion reconnue sans la notion de saints, de martyrs ou de boucs-émissaires avec la défiance propagée que la copie ne vaudra jamais l'original.
La 1ère a eu ses croisés à une époque lointaine, mais depuis, à force d'embourgeoisement, préfère gérer son patrimoine immobilier en distribuant du pardon à-tout-va, jusqu'au sacrifice de certaines de ses ouailles hors de l'influence d'un culte pantouflard, la deuxième qui est en retard d'une guerre pieuse, ne veut pas manquer de planter son étendard noir dans le fion des mécréants chez elle et chez les autres, et la troisième qui a pu sédentariser ses pratiquants sur du terrain à bâtir, n'a de cesse de nous rappeler au souvenir douloureux de ses chers disparus en ne tolérant que ses prétentions et distillant ses propres effluences culturelles à travers le monde .
Nous sommes dans une belle merde parce que le soufre de l'enfer nous pique les narines, ce pendant terrestre d'un Eden céleste où dieu, bon promoteur qu'il est, a édifié son jardin des délices en faisant pousser ses plus belles fleurs de rhétorique pour satisfaire au principe de plaisir de tous les fondus qui croient dur comme fer que les bons vivants ici-bas, sont destinés à crever comme des rats dans les égouts de la modernité la plus extrême, donc décadente.
En face, l'intolérance farouche de l'antique dont les fous de dieu s'abreuvent pour faire croire à des abrutis qui n'ont pas inventé l'eau chaude, que leur illumination est une émanation de la lumière divine. De vulgaires feux follets si des handicapés mentaux ne les prenaient au mot.
Malraux a dit que le XX ème siècle serait religieux ou ne serait pas. Eh bien, c'est le suivant...