Vitavain-9
La décroissance comme réponse, vraiment ? Mais quelle est au juste la consommation satisfaisante selon vous ? Quelle quantité de CO2 pensez-vous devoir émettre pour ne pas heurter l'environnement ?
La réponse est zéro.
Il ne faut pas réduire les émissions, il faut des émissions nulles, et vous n'y arriverez jamais avec des économies d'énergie.
Le problème du réchauffement est en fait très simple : nous déterrons du carbone et nous le plaçons dans l'air. Et 90% de ce carbone vient des énergies fossiles. Se passer de ces énergies c'est donc résoudre le problème du réchauffement (quant aux 10% restants, moins de béton et une flore intestinale différente pour les vaches, et on enfouira du carbone pour le reste).
Avez-vous bien compris ? Si vous savez vous chauffer, vous éclairer et vous déplacer sans énergies fossiles vous pouvez alors tout à fait maintenir un train de vie occidental. Si au contraire vous restez dépendant de celles-ci, alors tous les sacrifices du monde seront insuffisants.
Nous tendons à croire qu'en sacrifiant quelque chose nous serons récompensés : c'est au nom de ce réflexe cognitif qu'on sacrifiait des animaux aux dieux dans l'antiquité, qu'on jette des sous dans les fontaines et qu'on vote pour des politiciens nous promettant l'austérité, du sang et des larmes. Mais le sacrifice n'est pas nécessairement récompensé, ça n'est qu'une superstition.
Ce qu'il faut en réalité aujourd'hui c'est déterminer les politiques ayant le plus d'impact environnemental pour un moindre coût social et politique.
Si l'écologie s'enfonce au contraire dans un puritanisme masochiste et misanthrope, comme elle va sans doute le faire, alors elle échouera et pourrait devenir un fléau pire que le soviétisme. Ce que nous voyons aujourd'hui est le paroxysme de la folie religieuse progressiste, en train de s'incarner progressivement dans une nouvelle inquisition. Ce qui est en cause c'est l'instinct puritain et totalitaire de la petite-bourgeoisie.