Eux aussi ont une droite molle
SUISSE
La droite dure était molle
Durant quatre ans, l’UDC et les radicaux ont disposé de la majorité au Conseil national. Pour n’en faire pas grand-chose, sinon servir de chiffon rouge à la gauche.
«Il faut renverser la majorité de droite UDC-PLR afin que nous puissions faire avancer les dossiers importants.» C’est Ada Marra, vice-présidente du Parti socialiste, qui le dit, annonçant un parti en ordre de bataille pour balayer le prétendu «Rechtsruck». A savoir le glissement à droite qu’avait connu en 2015 le Conseil national, avec une légère, très légère majorité qui se dégageait si l’on additionnait les sièges radicaux et UDC: 101 sur 200.
C’est donc cette majorité sur le fil du rasoir que le PS entend bien pulvériser, avec l’aide des Verts qui ont davantage de vent dans les voiles que dans les éoliennes. De manière à faire triompher, dans un nouveau parlement espéré radieux et rouge horizon, une noria de bonnes et belles causes, vite égrenées: «Pour le climat évidemment, mais aussi pour la santé, le travail, les retraites….pour la justice sociale dans tous les domaines.»
Sauf que cette législature qui s’achève l’a cruellement montré: le terrorisant bloc UDC-PLR a surtout ressemblé, dans la réalité, à un épouvantail n’effrayant guère que les têtes de linottes.