L'école doit être le lieu où l'on apaise, pas celui où l'on excite les passions.
Une salle de classe, ce n'est pas un forum : il y a d'un côté un professionnel qui vient là pour exercer un métier, pas se consacrer à ses névroses personnelles. Et de l'autre des élèves qui par extension dans ce monde d'allumés sont toujours prêts à perdre raison.
Le type dont on parle est sorti de sa fonction d'enseignant, de son devoir de réserve.
Quand tu rentres dans la cage aux carnassiers, tu évites le collier d'entrecôte. Les carnassiers peuvent être chiens, loups, tigres ou tyrannosaures (selon le degré de névrose des commentateurs), la démarche méthodologique doit rester la même.
Qu'un camp récupère Paty, que l'autre récupère Lemaire, et même les deux tant qu'on y est, ne change rien aux failles pédagogique et psychologique des deux postures : un prof n'est pas un militant. Ni même de la liberté d'expression. Il n'est pas là pour ça, contrairement à ce que lui assigne les politiques avec lâcheté.
Après, larmoyer sur le sort de ce pauvre enseignant menacé par des barbares, c'est à la portée du premier nigaud venu ou de la première hystérique terrée dans sa cuisine. L'analyse froide est, elle, bien plus exigeante.