danielle49
Danielle, dans ce cas tu répèteras indéfiniment une bêtise.
Il est évident que le Capitalisme est basé sur la lutte des ouvriers entre eux pour l’emploi. Et que la disproportion forte entre une offre d’emplois très inférieure au nombre des demandeurs d’emplois, assure au Capital un encadrement des salaires à la baisse et un choix intéressant pour l’employeur.
Mais nous n’avons plus d’usines, plus d’établissements industriels, plus de grands travaux. Depuis deux siècles ils justifiaient et nécessitaient l’emploi de grandes quantités de travailleurs manuels. Ce ne sont pas des enseignants et des intellectuels que nous sommes allés chercher en Algérie durant les Trois Glorieuses. Mais des ouvriers manuels. Nous en avions besoin.
Les migrants pour certains d’entre eux, une toute petite minorité, ont reçu une véritable formation, parfois supérieure dans leur pays d’origine. Ceux-là n’auront aucun problème de survie. Ils se placeront. Mais ils auraient pu très bien réaliser eux-mêmes leur migration, depuis un départ organisé et officiel chez eux, à une arrivée tranquille en Europe, en avion ou bateaux, avec un visa d’étudiant, ou simplement de tourisme.
Il y suffit d’un minimum de réflexion que leurs études leur ont donnée, et des moyens financiers à économiser pour payer l’avion et organiser un accueil « explicable » aux autorités aériennes ou de la PAF. S’ils viennent avec les migrants au lieu de cela, c’est pour un simple effet d’aubaine. C’est dans l’espoir d’être pris en charge à l’arrivée par l’État et les organisations humanitaires.
Mais en dehors du Bâtiment et des Travaux Publics, spécialistes des personnels sans papiers, les employeurs sérieux et répertoriés n’en veulent plus. D’une part ils n’ont plus besoin des masses de main d’œuvre que la disparition de l’industrialisation ne justifie plus. Et d’autre part les entreprises sérieuses qui emploient des employés sans papiers sont devenues rares, en dehors peut-être de la plonge de restaurant au noir et de la vente sur les marchés de Seine Saint-Denis.
Les migrants que nos entreprises souhaitent maintenant ce sont ceux issus des autres pays européens. C’est sur les migrations des polonais, des ukrainiens, des hongrois et des yougoslaves que le Capital compte en Europe de l’Ouest pour parfaire son activité et ses revenus. Pas sur les africains. Et, pour différentes raisons, surtout pas sur des musulmans.