jack127
1- Il vous échappe depuis le début que les règles ne sont jamais neutres. Par exemple, au nom du simple critère : hygiène, nous pourrions décider que désormais, tous les utilisateurs de la piscine doivent se baigner nus : cela simplifie le problème, plus de tenues de bain sales. Mais, cette règle est tout à fait contraire à la pudeur. Voici la question subséquente : qui pourrait accepter une telle règle ?
Depuis le début, nous sommes dans une question de mœurs. Les mœurs françaises dégénèrent à partir des mœurs de notre ancienne société catholique : nous allons de négation en négation, au nom de la liberté, à partir du système théologique en question dont les mœurs de l'ancienne France tendaient à être un effet : j'entends par-là qu'il contenait la règle de nos mœurs, non qu'un jour, les mœurs en question, y aient été plus qu'assez relativement conformes. Aujourd'hui, la nudité, pour reprendre l'exemple précédent, contraire de la pudeur, n'est quasiment plus un problème en France.
2- La liberté n'est qu'une idée négative, elle ne peut devenir un système donné de règles. Vous vous trouvez face à une revendication de liberté : pouvoir se baigner dans une autre tenue de bain en raison d'autres mœurs, relativement à un motif supposé, probablement la pudeur disais-je précédemment, peut-être un autre.
Comment l'interdire au nom de la liberté ? Impossible. Ne reste alors que les prétextes. Même en admettant que l'hygiène soit un critère donné de la question, et je crois personnellement qu'il l'est, pourquoi serait-il plus important que la pudeur, ou que tout autre raison, même d'origine religieuse ?
La question, comme je disais, révèle la contradiction française : liberté de religion, donc existence des cultes acceptée, mais les tenants du culte doivent au quotidien se comporter, comme des athées ou agnostiques, ou selon leurs normes. Deux tendances en France se font en réalité face, même parmi les athées ou agnostiques : la véritablement libérale en matière de religion, face à la sectaire qui derrière une rhétorique faite de neutralité, de liberté, de tolérance cache un athéisme très agressif. Jadis, il s'agissait de l'anticléricalisme, qui en fait n'était qu'un anticatholicisme ; aujourd'hui en plus de l'anticatholicisme, nous avons l'anti-islam. J'omets la tendance authentiquement libérale, la plupart du temps, par simplification, parce que la contradiction dont il est question est la preuve de sa défaite.
3- Cher ami, puisque vous êtes catholique, lorsque l'on vous livre une guerre à mort, que l'on souhaite éradiquer votre religion de la cité, il ne peut être question de paix.
Pour que vous puissiez le comprendre, il faudrait certainement que votre Eglise ne soit pas faite en majorité d'une bande de tartuffes, de tièdes, préférant toutes les compromissions possibles au martyre, au point même de détruire l'institution, dont ils ont la charge, et la raison : sa doctrine, qui a pu la faire en d'autres époques, si grande. Je l'affirme, sans même en être un défenseur, comme vous le savez.
Qu'est-ce que la France aujourd'hui, du point de vue d'un véritable catholicisme, celui de jadis ? un pays de mission, à convertir. Les véritables catholiques ne sont pas moins sectaires, que les athées dont il était question plus tôt : chacun se nourrit de l'intolérance de l'autre, rejette la faute sur l'autre, le propre des combats entre sectes.