katou
Katou, la manière de les réaliser, c’est simplement une application de l’une des techniques de l’estampe.
Les croisades ont amené les arabes à s’enquérir de ce que cherchaient les croisés. L’intérêt chrétien pour ce qui pouvait se rapporter au Christ a bien évidemment été exploité par les commerçants arabes qui n’était pas plus cons que les commerçants européens. Et qui, avec les chefs des croisés qui étaient des seigneurs européens, disposaient de clients potentiels dotés d’un fort pouvoir d’achat en matière d’achats de « souvenirs ». D’autant que si le négoce des reliques de toutes natures était d’un fort rapport pour les vendeurs, il l’était également pour l’église catholique qui a toujours fait un fort commerce.
Les peuples antiques n’ignoraient rien des règles du commerce. Et les arabes du Moyen-Orient pas moins que les autres. Sachant exactement ce que le client potentiel cherchait, il était facile de le lui trouver, ou en l’occurrence de le lui fabriquer. Les matières colorées permettant de reproduire n’importe quelle teinte avec des produits naturels sont bien connus depuis des dizaines de milliers d’années. Nos ancêtres ont commencé à étudier les pigments colorés au moins depuis 40 000 ans. Et les romains étaient déjà depuis longtemps des spécialistes en ces matières. Alors les arabes mille ans plus tard …
C’est pour cela qu’en Europe il existe aujourd’hui pas loin de deux douzaines de « linceuls du Christ » recensés, éparpillés dans les différents pays qui ont participé aux croisades. Et chaque propriétaire de l’un de ces linceuls est capable de fournir des « preuves » de ce que le sien est le seul vrai. Mais aucun n’a résisté à l’épreuve d’une datation sérieuse. Les croisades. Tous ont été réalisés sur une durée d’environ cent cinquante ans, sur les XII° et XIII° siècles, et avec les mêmes colorants et les mêmes techniques.
Lequel serait le bon ? Peut-être qu’en tirant au sort …