e président de Debout la France réagit à l’arrêt des soins de Vincent Lambert. Selon l’AFP, le docteur Sanchez a interrompu le 20 mai l’alimentation et l’hydratation de ce patient.
Comment réagissez-vous à l’arrêt des soins de Vincent Lambert ?
Vincent Lambert symbolise pour moi la précipitation d’une société à vouloir donner la mort. Je ne suis pas expert médical, j’ai beaucoup d’humilité dans cette affaire mais ce que je lis m’inquiète énormément. Si on laisse prendre cette décision, jusqu’où ira-ton ? Les avis sont très partagés sur ce cas. Faute de toutes les précautions nécessaires, on ouvrirait un précédent dramatique pour le pays.
Ce n’est donc pas une question de foi mais de raison ?
C’est une question de prudence. Je ne suis pas médecin mais j’ai compris que Vincent Lambert n’était pas – semble-t-il – victime d’un acharnement thérapeutique. Des membres de sa famille et des comités de soutien se sont opposés à l’arrêt des soins. Tout cela devrait inciter à la prudence. Je suis choqué que certains militants favorables à l’euthanasie fassent de Vincent Lambert un étendard. C’est malsain. J’ai toujours été hostile à la pente de la société vers l’euthanasie. La société devrait d’abord s’intéresser aux soins palliatifs. Je trouve ahurissant que, dans notre pays, il n’existe pas un nombre suffisant d’unités spécialisées. Plutôt que de vouloir abréger la vie, il faudrait d’abord atténuer la douleur. Une société qui se permettrait de donner la mort passerait dans une autre dimension, compte tenu des enjeux financiers autour des familles.