La contradiction n'est qu'apparente. En effet, il existe deux christianismes: Celui des évangiles, et celui du Vatican. Ils sont en opposition à 180°. Le christianisme qui a inspiré Marx est celui des évangiles. Alors que le Vatican est au service des riches, ou des capitalistes.
Il n'existe pas deux christianismes : il existe une multitude de sectes chrétiennes qui toutes ont leur tradition, ou non, et leur interprétation des Saintes Ecritures. A l'origine, le Christ transmet sa doctrine à ses disciples, qui eux-même la transmettent à leurs disciples. Si nous devions aujourd'hui retracer cette histoire, sans accorder notre confiance à telle ou telle Eglise, ce serait impossible à faire, parce que l'oubli domine l'histoire des hommes : que l'on compose toujours une histoire à partir des sources qu'il nous reste.
Vous affirmez que le christianisme qui a inspiré Marx est celui des Evangiles. Le théologien catholique, ou luthérien, ou calviniste, ou orthodoxe... s'appuient tous sur les Saintes Ecritures : parfois leur interprétation est concordante, parfois elle est divergente. Il y a des passages plus importants que d'autres.
Vous seriez bien en peine si vous deviez prouver que les théologiens catholiques travestissent la Bible ; déjà parce que vous omettez à chaque fois, que la doctrine est traditionnelle avant d'être scripturaire, et que ce n'est pas sans conséquences... En réalité, les antichrétiens reprennent les dires de telle ou telle secte protestante, car il est bien plus facile de pratiquer le libre – examen ou exégèse sauvage, que d'étudier sérieusement les rapports entre les objets dont il est question : doctrine, Bible...
Pou ce qui est du patriotisme, j'ai bien sur précisé qu'il était aujourd'hui, et aujourd'hui seulement une valeur plutôt de droite.
Enfin, la distinction entre gauche et droite est bien sur un peu floue. La plupart des réformes sociales hexagonales furent le fait de De Gaulle, qui a d'ailleurs aussi nationalisé Renault et les services publics.. Ceci dit, il gouvernait avec les communistes. Mais il est vrai que le projet de Mélenchon, à savoir réduire les différences salariales à 1 à 20, correspond à ce qu'on observait dans les années 60.
Une autre manière de voir les choses est de considérer gauche et droite comme deux directions, comme le Yin et le Yang. opposées et complémentaires, l'une générant l'autre et vice versa. Cependant, en dehors du nationalisme (ou de son symétrique opposé), on a quand même des constantes comme l'égalitarisme, qui est marqué à gauche, de même que les aides sociales, le poids de l'impôt, ou le dirigisme économique.
Le fait que la gauche ait trahi son électorat ne doit pas faire oublier les principes des deux tendances. J'y ajouterai le fait que le RN, comme tous les partis de ce type, mise sur des promesses socialisantes qui ne seront pas non plus tenues.
Enfin, qui oserait se présenter en promettant de taxer les pauvres, à part le pauvre François Fillon, avec le résultat que l'on sait?
Il est beaucoup plus intéressant de rattacher tel homme ou telle secte politique à tel point de philosophie, même si alors on va se heurter à ses incohérences, parce qu'en général, nous parlons d'hommes et sectes qui se contentent d'opiner : défendre des avis, sans jamais s'interroger sur leur pertinence, étudier les sujets qui y sont relatifs ; que de les rattacher à une distinction que certes l'opinion accepte depuis la Révolution, mais qui n'est guère plus que des positionnements les uns par rapport aux autres.
Comment suis-je censé user de tels concepts, alors que selon l'époque, ils ne signifient pas la même chose, et que si je rajoute la dimension spatiale, c'est-à-dire, si je change de société, ils ne signifient pas non plus la même chose ? Que vais-je produire comme analyse d'après vous ?
Dernier point. Il existe désormais deux droites, une mondialiste et une favorable au frexit. Il est évident que ça complique le sujet. Sauf que tout le monde ou presque, à droite comme à gauche, a renoncé à inscrire la sortie de l'Europe dans son programme. Et pour en rajouter une couche en termes de pensée confuse, l'extrême gauche traite désormais des sujets qui ne sont pas de son ressort, come l'écologie ou l'islamisme. Mettre de côté l'essentiel pour rafler des voix, sur que ça ne concourt pas à clarifier les projets.
Il existe deux droites, mais on ne sait pas trop pourquoi vous les qualifiez toutes deux de « droite ».