- la fin de l'enseignement sérieux du latin et grec qui est à lier à l'abandon des classiques.

Le Grec il y a avait même pas la où j'étais au collège. Je ne sais pas quelle est l'évolution dans l'enseignement au niveau de ces langues mortes mais j'imagine que c'est en perdition.

- la concurrence de la "culture" du divertissement

Et les jeux vidéos qui prennent une belle part du divertissement. De moins en moins de lecteurs en parallèle.

- la fin de l'enseignement religieux

De moins en moins de personnes pour pratiquer, toujours pareil , j'imagine.

- la presse. Ex : promotion de gribouilleurs. Zemmour, Houellebecq, Onfray, etc.

Merci à la TV.

Enfin Houellebecq d'après ce que j'ai entendu de lui, ça me parait être plus qu'un "gribouilleur". Et c'est un type qui entre moins que les autres dans le jeu des médias.

- le mythe du progrès qui tend à dévaloriser les classiques au profit des "nouveautés". + influence sur l'écriture de l'histoire, et dérives idéologiques depuis la révolution.

On oublies trop les classiques oui.

- l'histoire discipline bien trop magnifiée.

Effectivement trop de bienpensant dans l'enseignement aussi. Manque de réalisme parfois.

Je ne pense pas qu'il y ait un effondrement de la culture. Les gens qui ont cette impression ont juste du mal à s'adapter au monde d'aujourd'hui, c'est le fameux "C'était mieux avant".

1) Quand bien même cet état d'esprit aurait une influence, cela ne discrédite pas mes arguments. Personnellement, je remarque, en général, que les gens allant contre ce propos ne lisent que peu de classiques. Ces gens la plupart du temps ignorent à quel point, par le passé, nos élites maîtrisaient leur langue, et avaient une culture générale étendue et pertinente.

Pour constater cela, il n'y a même pas besoin de s'en référer aux classiques. Même le général de Gaulle, qui il est vrai était reconnu pour son aisance à l'écrit, affichait une maîtrise de la langue dont aucun politique actuel ne pourrait se targuer. Nous parlons pourtant d'un politique, non d'un philosophe.

2) Je pense que si mon propos ne trouve que si peu d'échos, c'est avant tout parce qu'il nous incite tous à une profonde remise en question. J'ai dû aussi en passer par cette étape. Et ce n'est encore malheureusement qu'un début ... .

6 ans plus tard
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Thread assez rigolo dans la catégorie relativisme culturel.

    [supprimé] Il y'a des séries intéressantes en streaming et non abrutissantes mais bon, pas sûr que les jeunes s'y intéressent beaucoup. Et les vidéos porno, c'est culturel! 😉

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    af90 Venez parler ici des causes de l'effondrement de la culture

    Vaste sujet, il faudrait déjà définir précisément, exhaustivement, ce qu'est, et n'est pas, la culture.

    Si la culture rime plutot avec érudition dans quelques domaines, il y a tellement de matières de savoir et de savoir-faire que le champ culturel devient trop vaste, trop flou.

    • af90 a répondu à ça.

      Quand un culture devient trop frêle, il lui faut des tuteurs pour rester debout. Malheureusement ceux qui doivent jouer ce rôle de tuteur font désormais partie des faucheurs de culture!

      La "culture" n'est plus essentielle, tout simplement parce que le savoir ou la connaissance, doit être rentable et surtout monnayable.
      Que peut rapporter aujourd'hui la connaissance du latin , ou du grec, des "classiques", rien !

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        danielle49 La "culture" n'est plus essentielle, tout simplement parce que le savoir ou la connaissance, doit être rentable et surtout monnayable.

        Le bitcoin spéculatif, c'est la nouvelle culture en vogue.

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        Avec six ans de réflexion en plus, et quelques illusions en moins, même moi, auteur de ce fil, je trouve que le sujet est mal posé, très peu pertinent.

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          af90 Avec six ans de réflexion en plus, et quelques illusions en moins, même moi ...

          Ca m'arrive aussi également, et c'est tout à votre honneur de pouvoir avoir une réflexion de ce type. Ca prouve votre intelligence.

          nyarlathotep J'ai étudié le latin et le grec pendant des années avec des professeurs sérieux, je n'en ai rien retenu et c'était la même foire que partout ailleurs.

          L'étude du latin favorise la compréhension de la grammaire. On peut oublier la langue, mais on retient sa structure.

          af90 - l'ère des spécialistes ; remplacement des philosophes par les intellectuels. Aussi spécialiste dans leur domaine, qu'ignorant dans les autres. En résulte une incapacité à traiter un sujet de manière complète et intéressante.

          Le volume des textes disponibles c'est accru de façon continue au cours de la période historique, nonobstant des épisodes de perte. Dans les années 1990, des savants avaient édité un CD-ROM contenant la plus grande partie des textes grecs anciens. Cela représentait déjà un volume important, mais on ne saurait faire la même chose avec d'autres corpus. On ne peut plus dire "j'ai lu tous les livres" depuis longtemps.
          La spécialisation étant inévitable, comment en limiter les effets indésirables ? Je crois que le savant, outre une connaissance approfondie de sa sous-discipline, doit avoir quelques lueurs dans d'autres disciplines, en particulier connexes à la sienne. Un dialogue interdisciplinaire implique, comme tout dialogue, des connaissances préalables partagées.

            La culture repose sur des connaissances de base et des méthodes d'analyse. A défaut de ces socles, les connaissances sont inexploitables. Le rôle de l'école primaire est donc très important, car, si cette pré-formation échoue, le secondaire n'apporte que des connaissances éparses sans réelle cohérence. On gave les enfants de données qu'ils oublient un mois plus tard.

              Poufpouf La culture repose sur des connaissances de base

              D'où l'intérêt du catéchisme! ;-)

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                cheshire-cat La spécialisation étant inévitable, comment en limiter les effets indésirables ? Je crois que le savant, outre une connaissance approfondie de sa sous-discipline, doit avoir quelques lueurs dans d'autres disciplines, en particulier connexes à la sienne. Un dialogue interdisciplinaire implique, comme tout dialogue, des connaissances préalables partagées.

                ... La mode de maintenant (une des solutions) pour les décideurs, c'est se faire dicter sa conduite, et ses actions, par des IAs.

                Les IAs ont même déjà des droits de votes, un droit d'influence, dans les conseils d'administrations et autres grands organismes.

                sangtriste

                sangtriste J'étais premier prix de catéchisme, à l'âge de dix ans, et le premier à démissionner, six mois plus tard. Mais bon. C'est un atout que de mieux connaitre la mythologie. Je ne regrette pas les heures passées à écouter des niaiseries. Par contre, la messe.... Quand on a vu le film 300 fois, ça lasse un peu.

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                  Poufpouf

                  Un peu comme BFM-TV, donc.

                  Poufpouf
                  Le catéchisme constitue l'enseignement de base pour le catholique : un peu l'équivalent de l'écriture, ou du calcul, pas plus. On ne connaît pas la doctrine catholique, juste lorsque l'on a fait quelques cours de catéchisme. Le problème n'est pas de l'envisager comme une sophistique, basée sur des mythes, plus de ne pas l'étudier avant de la critiquer. Il en résulte des objections qui pour la plupart sont complètement stupides.

                  Si je devais me prononcer sur la doctrine catholique, voici l'angle d'approche que je choisirais : c'est un système qui admet des idées a priori, développé de manière à être irréfutable -donc antiscientifique-. Le théologien est parfois sage, parfois sophiste : d'autant plus sage, lorsqu'il quitte l'explication de ses mythes, qu'il raisonne alors en philosophe réaliste. L'extravagant côtoie le très intéressant ; sachez quand même, que ne ce n'est pas vraiment propre aux théologiens...