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Il est évident que ce que tu appelles : « … sa prise en charge du chômage partiel … » a évité des remous sociaux dont nul ne peut prévoir comment nous nous en serions sortis. Mais n’est-ce pas plus exactement un cadeau plus qu’empoisonné ? N’est-ce pas plutôt « l’invention » d’une notion financière, réservée aux états, et qui est simplement « la dette perpétuelle », celle qui ne sera jamais remboursée. ? À la totale satisfaction par ailleurs, des deux parties contractantes, le prêteur et l’emprunteur.
Déjà l’Agence France Trésor emprunte quotidiennement de l’argent destiné non pas à payer une partie des sommes que doivent la France et le Trésor Public, mais simplement les intérêts de cette dette. Le service de la dette actuelle est la première des dépenses de l’État. Tous les analystes financiers sérieux pensent que la seule solution qui sera à la disposition du gouvernement, et des gouvernants qui suivront l’actuel ou son remplaçant, n’auront, vu la masse de milliards en cause, que la solution d’entériner la nature de cette dette perpétuelle non remboursable. L’État, faute d’autre solution, mettra chaque année dans son budget le montant des intérêts de cette dette, mais sans obligation d’entreprendre le remboursement du capital emprunté lui-même. Pour une raison très simple.
Les investisseurs qui prêtent de fortes sommes aux états, comme ceux qui sont appelés à la rescousse actuellement pour combler le « quoi qu’il en coûte macronien », sont en permanence à la recherche d’un élément de plus en plus rare pour les gros investisseurs. C’est le placement sans risques, avec la certitude que même si le rendement est faible, le capital prêté lui-même est assuré. Et ne sera jamais à la merci de problèmes boursiers, d’où que puissent venir des difficultés potentielles.
Tant que la France sera toujours propriétaire de la Tour Effel, du Château de Versailles et de l’Hôtel de la Marine, les investisseurs auront confiance dans la parole de la France. Et les prochains zinzins, ou les fonds de pension richissimes, qui grenouillent tous dans le domaine des prêts aux états ou aux grosses sociétés, n’auront aucune crainte quant à la sécurité de leurs placements auprès de France-Trésor.
Pour les décennies qui viennent, voire même les quelques siècles à venir, la France va garder dans son budget et le paiement de ses dépenses, le montant des intérêts dus au titre du « quoi qu’il en coûte ». Mais cela, à la satisfaction des investisseurs concernés, auxquels cette formule plait beaucoup. Et à la satisfaction concomitante, comme le ferait dire Nicolas Canteloup à Ciotti, à celle des ministres des Finances français.
En somme, c’est le principe du P.P.P. le Partenariat Public Privé, sans détermination préalable d’une durée de validité du contrat. Donc de la durée du remboursement des intérêts.
Mais cela est-il un cadeau fait à nos descendants ?