Pour Marx : il a écrit un livre, en 1875, qu'on a intitulé la Critique du programme de Gotha. du nom d'une ville allemande où s'étaient réunies diverses tendances du monde ouvrier dans un Congrès qui avait publié un programme à l'issue. Marx n'y était pas. Sur son Monopoly, à la case "Allemagne", il y avait écrit : allez directement en prison, ne passez pas par la case départ, ne recevez pas 20 000 mark.
Bref, ça commençait par la phrase bien sentie : "le travail est l'origine de toute richesse". Que dit Marx ? Il se met en rogne (1) et il se met à cogner,( et quand il le fait, il ne met pas de gants) : qu'est-ce que c'est que cette connerie, dit-il en substance. Il y a des éléments où s'origine la richesse qui sont produits par la nature, déjà, sans nécessiter le moindre travail, pour prendre le truc le plus simple. Et, ce que je vais dire va vous étonner encore plus, mais Marx s'était rendu compte que les capitalistes n'avaient pas besoin d'aller bosser dans les mines pour s'enrichir.
Oh, je comprends bien que chez vous, il aille de soi de traiter Marx en chien crevé, sans le lire surtout et de lui attribuer des âneries bien commodes, puisque on ne peut critiquer le capitalisme que parce qu'on ne l'a pas compris, parce qu'on est con. Ce qui m'énerve davantage, c'est que vous avez toutes les raisons - autres qu'un intérêt évident - de le penser en vous référant aux "marxistes". Raison pour laquelle, perso, j'ai dit Marx OK, le marxisme, j'en veux pas, distinction qu'on a jugé d'une subtilité abusive. Faudrait faire une caricature à la Charlie Hebdo avec quelques dignitaires marxistes, et Marx qui, les apercevant de son nuage dans le Ciel, qui se prend la tête en disant : c'est dur d'être aimé par des cons.
Ce que vous nous expliquez confirme bien ce que j'ai dit, savoir que vous aussi vous révisez le programme de Gotha, mais d'une autre façon, qui serait : "la richesse est l'origine de toute richesse".
Vous évoquez par exemple le domaine du marché de l'art. Les prix délirants qui sont affichés pour certaines oeuvres d'art contemporain ne sont justifiés ni par l'art, ni encore moins par le travail, d'autant qu'elles consistent le plus souvent à prendre une toile, de mettre un coup de pinceau au hasard dessus, et de le signer avec un nom côté, ce qui nécessite toutes sortes de choses sauf du travail. Il n'y a donc ni art ni travail, mais juste de la richesse qui fait de la richesse.
Les capitalistes ont connu dans la période récente une telle explosion de leurs revenus qu'ils ne savent plus quoi inventer. L'argent, le pétrole, les bombes et les avions, les bagnoles, l'immobilier c'est bien, mais faut trouver d'autres trucs. Comme on a fait le tour de tout ce qui peut-être plus ou moins utile, on va chercher dans l'inutile, donc on va se battre à coups de millions de dollars pour acheter, claquer du pognon dont on ne sait plus que foutre.
Une petite vidéo pédagogique :
VIDEO
(1) Ca lui arrivait souvent. Par caractère sans doute et en plus il avait je ne sais plus quelle maladie de peau, ou se traduisant comme ça, avec des prurits, des irritations, des irruptions de saloperies, ceci pendant toute sa vie et en permanence. Il a dit une fois : "la bourgeoisie se souviendra longtemps de mes furoncles".lol