merl1
C'est là que vous faites erreur. John Locke ne peut professer l'indépendance du magistrat de la cité du religieux, le fait qu'il ne doit pas s'occuper des âmes, que dans une cité qui admet une société religieuse, représentée par l'Eglise ou les Eglises, et une société civile représentée par le pouvoir de l'Etat : une nouvelle doctrine simplement des rapports entre le temporel et le spirituel, que l'on déguise aujourd'hui en France, sous le nom de neutralité du politique...
La France n'a suivi que la tendance la plus combattante ou fanatique : un athéisme agressif d'Etat, une guerre menée par les héritiers des révolutionnaires contre les chrétiens, parce qu'elle était catholique, et non protestante ; et à l'extérieur, la diffusion de la doctrine révolutionnaire tantôt par la propagande, tantôt par la guerre, suffit de se rappeler Napoléon et le code civil, ou les guerres coloniales. On pourrait dire que l'histoire de France entre 1789 et 1914, à l'intérieur, n'est que la guerre entre deux modèles de cité, l'ancienne France et la nouvelle. Inutile de préciser qui a gagné.
Plus aucune société occidentale n'est chrétienne aujourd'hui dans ses lois, et ses mœurs. Qui perd sa religion, perd sa culture, ses mœurs, son éducation... Aux occidentaux, il ne reste plus qu'un mode de vie : les nouveaux sybarites ou sodomites. C'est plus la déchéance de l'ancienne civilisation chrétienne, que la régénération voulue par les révolutionnaires.