Jiimmy
Si je demandais à un Sénégalais ou un Algérien, comme vous dites, de me définir la culture de leur pays, ceux-ci seront tout à fait capables de le faire
Bien sûr que non : définir c'est comprimer un concept en quelques mots par le recours à d'autres concepts. Or les entités échappent typiquement à un tel procédé : personnes, cultures, régions, ... Tentez de les définir et vous aboutirez à un réductionnisme ou une trivialité ("la culture chinoise est la culture des Chinois").
D'ailleurs il serait encore plus difficile de tenter de définir une culture africaine puisque celles-ci n'ont pas encore achevé le processus de construction nationale qui consiste à détruire les cultures régionales pour cimenter une culture commune. Si tant est que vous ne passiez pas directement à une construction impériale (panafricanisme américanisé).
Tandis que si votre réponse se voulait objective, alors vous seriez forcé d'admettre dans notre communauté nationale des populations que vous rejetez au motif de leur faciès principalement
Absurde : le mot nation désigne étymologiquement un groupe de tribus du même groupe ethnique. Prétendre que les Africains appartiendraient objectivement à l'ethnie française est le gag du siècle. Le mot état-nation fut forgé pour se substituer à une définition de la France en tant que fief du roi.
De plus les identités sont par essence subjectives, il est donc vain de prétendre objectiver. Si nous considérons que vous ne faites pas partie de notre peuple, vous n'en faites pas partie, point final.
Il serait intéressant de connaitre les sources.
Cela vient de mon expérience et ça n'a rien de surprenant : les Arabes valorisent la force et la virilité (à laquelle la natalité est culturellement associée), et les Afro-arabes tirent fierté du fait de nous conquérir et de nous faire disparaître, et donc par extension de ce qui permet cela. Plus généralement on se flatte toujours de ce que l'on peut.
Par ailleurs la virilité ou l'intelligence sont fréquemment associées à la biologie dans l'imaginaire populaire. Il suffit pour s'en convaincre d'examiner les expressions telles que "petit blanc" (alors que nous sommes en moyenne plus grands que les Afro-arabes en France !), le trope du noir au gros pénis (alors que nous avons à peu près les mêmes appareils), et toutes les autres représentations culturelles de France Télévisions et Hollywood qui infériorisent le sale blanc et le dépeignent en sous-race maléfique et faible.
Bien évidemment, ce sentiment de supériorité atavique chez de nombreux Afro-arabes n'exclut pas un sentiment d'infériorité par d'autres égards, notamment sur le plan intellectuel, historique et statutaire.