chevalier-du-temple Une petite anecdote personnelle pour conclusion Monsieur:
En 1969, je suis libéré de l'armée et pour boucler l'attente de ma nomination à Paris suite à un concours de La Poste, sans revenu, j'ai trouvé une place de laveur de voitures dans une Station Service tenue par un Piedsnoir,
Je négocie ma semaine à 150 francs (8h00 12h00 et 14h00 18h00), j'aurais préféré être déclaré mais c'était hors de propos.
Je commence à travaillé un lundi matin comme laveur de voitures tout ce passe bien la première semaine.
QQ temps après les pompistes sont débordés et je fais ponctuellement qq pleins, qq niveaux d'huile et qq rajouts d'air dans les pneus, comme de bien entendu, je reçois qq pourboires que je mets comme les autres dans une tirelire commune posée près de la caisse.
A la fin de la semaine, je recois mes 150 francs mais aucun partage de pourboires.
Je ne fais pas d'histoire vu que mes accès à la pompe étaient ponctuels, mais pas plus con que la moyenne, je garde maintenant mes pourboires et ne les mets plus dans la tirelire.
La semaine suivant, le patron me demande si je peux venir un peu plus tôt l'après midi, c'est à dire (8h00 12h00 et 13h00 18h00 au lieu de 14h00 18h00), pour moi c'est sans pb, j'ai besoin d'argent et je suis persuadé que j'aurai 5 heures sup (5j x 1h).
La fin de la semaine arrive, le patron me tend mon enveloppe, je l'ouvre et je trouve la même somme 150 francs sans les 5 h sup.
Je m'étonne et lui dit que j'avais commencé à 13h00 au lieu de 14h00 toute la semaine et que je m'attendais a être payé 5 h sup. Je vous donne en mille la réponse qui sera la suivante « Mais je t'ai demandé de venir une heure avant mais ce n'était pas une obligation » Je tombe du 5 ème étage, c'était donc une demande de travail supplémentaire sans rétribution ??? Et il enchaîne « Et puis, j'ai remarqué que tu gardais les pourboires pour toi !!! Je suis maintenant scotché et je monte le ton et j'exige le paiement des 5 heures sup.
Je vous donne encore une fois la réponse en 1000 qui me fait rentrer dans une colère noire. « Dis tu arrrêtes de la ramener ! Dans ma Station Service en Algérie un arabe qui m'aurait parlé comme çà prenait mon pieds au cul ». Je lui réponds vert de rage « Ici on est pas en Algérie !!! Tu me fais mon compte tout de suite !!! Je ne parts pas de la caisse avant le paiement de mes heures sup !!! Et je te donne ma démission immédiatement après !!! » Ce qui fut fait car il avait compris que ma colère n'étais pas feinte et que j'allais faire un malheur devant la clientèle qui attendait au comptoir.
J'ai eu ensuite la chance de trouver le gîte et le couvert chez mesparents
ITE MISSA ES
Pas besoin de faire un dessin sur la perte des colonies,
ps : Dans un rapport récemment remis au président de la République, l’historien Benjamin Stora propose ses pistes pour une réconciliation des mémoires françaises et algériennes, déchirées depuis des décennies par les atrocités de la guerre d’Algérie. Selon l’historien, contre l’oubli volontaire des bourreaux et les excès mémoriels des victimes, l’essentiel est de revenir aux « faits précis » – c’est-à-dire de s’inscrire, de part et d’autre, dans une quête de vérité. Seule la mémoire peut pacifier. Essayer de se mettre d’accord sur les faits, n’est-ce pas déjà, cependant, oublier quelque chose de la déchirure irréductible qu’engendre le mal ?