Nulle part dans les traités liés à la SDN il n'est question d'allouer la totalité du territoire de la Palestine mandataire (excluant bien sûr la Transjordanie) au ! Le Livre Blanc de juin 1922 est assez clair sur le sujet.
La conférence de San Remo reconnaissait le droit au peuple Juif à créer un "foyer national juif" sur toute la Palestine. Ce droit n'a été accordé à cette époque à aucun autre peuple pour ce territoire.
Par la suite, ce droit a été limité en 1922 à la seule Palestine occidentale, cédant 77 % de la Palestine historique aux Arabes. Le "Livre Blanc" a donc été mis en place en 1922 afin d'interdire l'installation des Juifs en Palestine orientale (droit qui avait été accordé précédemment aux Juifs) devenant Transjordanie.
Ces deux faits signifient qu'initialement, toute la Palestine était destinée au peuple Juif.
Le ministre des Colonies, Winston Churchill, édicte d'ailleurs un premier Livre Blanc restreignant les droits d'achats de terres et leurs surfaces par le mouvement sioniste. Ensuite, Londres retranche arbitrairement la Transjordanie des terres offertes à l'acquisition sioniste qui ampute subitement de 75 % l'acceptation territoriale britannique du Foyer national juif
Mais ce qui m'étonne c'est votre insistence à vous raccrocher au mandat donné aux Britishs en 1922 faisant suite à la surréaliste déclaration Balfour, alors que les Britishs n'ont pas voté le plan de partage de 48, se rendanty compte du merdier qu'ils avaient créé en 28 ans de présence coloniale. De plus ces mêmes britishs ont modifié les termes du mandat lorsque les Arabes se sont fachés suite à l'immigration massive...1929, 1936, etc.
La conférence de San Remo et la résolution du 14 Juillet 1922 (mandat sur la Palestine) constituent les bases légales du sionisme et de la création ultérieure d'un Etat Juif en Palestine mandataire, et aujourd'hui des implantations israéliennes en Judée-Samarie.
Par ailleurs, la politique des anglais n'a pas toujours été en faveur de la création d'un Etat Juif, qui "n'offriront pas la Palestine sur un plateau d'argent au Yishouv".
Ce qui explique les différents "Livres Blancs" pour limiter l'immigration (et l'achat des terres) par les Juifs (alors que l'immigration arabe n'était pas contrôlée), y compris en 1939 en emprisonnant des milliers voir des millions de Juifs européens exposés à la tyrannie nazie.
De plus, les groupes armées de défense des Juifs en Palestine a longtemps été interdis par les britanniques, sans empêcher l'armement des Arabes, donnant lieu à des émeutes arabes particulièrement meurtrières pour les Juifs, comme celle de 1929, "au cours de laquelle les soldats n'interviennent pas pour s'interposer entre assaillants arabes et civils juifs désarmés" (Géopolitique du Sionisme de F. Encel)
Par ailleurs, en 1948, les britanniques se sont abstenus de voter "pour ou contre" la résolution 194, tout simplement pour garder leur "neutralité" mandataire. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont confié le dossier de la Palestine à l'ONU!
Si le mandat donné aux Anglais n'était pas de classe A, les termes du mandat mentionnait "régime spécial" pour bien montrer l'embarras devant l'établissement du foyer national juif au détriment des populations locales, qui comprenaient bien entendu quelques Juifs : environ 80000 en 1922, face à 550000 arabes de Palestine.
Non, vous n'avez vraisemblablement pas compris la signification du mandat britannique sur la Palestine qui n'était pas de classe A, ni implicitement, ni explicitement!
Contrairement aux idées généralement reçues, le "Mandat sur la Palestine" n'était pas de classe "A", mais constituait à lui seul une classe particulière, appelée initialement par les britanniques "Régime Spécial".
Si les habitants de Palestine étaient prêts pour l'indépendance sous un mandat de Classe "A", alors les Arabes Palestiniens qui représentaient la majorité des habitants de la Palestine mandataire en 1922 (589 177 Arabes vs. 83 790 Juifs) auraient pu logiquement revendiquer qu'ils étaient les bénéficiaires ciblés par le "Mandat sur la Palestine" - sauf que dans le document originel:
1. Le "Mandat sur la Palestine" n'a jamais mentionné de statut de Classe "A" à aucun moment pour les Arabes Palestiniens.
2. Les articles 2 et 6 du document expliquent clairement que le mandataire doit placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l’établissement d’un foyer national juif et le développement d’institutions d’autogouvernement, qu'il doit faciliter l’immigration juive et encourager l’installation des Juifs en Palestine, à l'exception de la partie à l'Est du Jourdain (Transjordanie).
Par ailleurs, l'article 1 du mandat britannique sur la Palestine conférait au mandataire pleins pouvoirs de législation et d’administration, sous réserve des limites qui peuvent être fixées par les termes du présent mandat et l'article 4 reconnaissait le mouvement sioniste, sous le nom "d'Agence Juive", comme un organisme public ayant pour objectif de conseiller et de coopérer avec l'Administration. Aucun organisme de ce type ne fut envisagé pour servir les intérêts des Arabes.
Enfin, le statut de Classe "A" fut accordé aux peuples Arabes qui étaient prêts pour l'indépendance dans les provinces de l'ancien Empire Ottoman. Les Arabes Palestiniens n'en faisaient pas partie. Le "Palestine Royal Report" clarifie ce point: Le Mandat est d'une classe différente que le Mandat sur la Syrie, le Liban et l'Irak. Ceux-ci furent appelés plus tard, Mandats de Classe "A"...
Ainsi, selon le document, la Palestine avait un statut différent des autres provinces de l'ancien Empire Ottoman, entre autre, parce qu'il s'agissait d'une terre sainte pour les trois religions monothéistes et en raison du lien historique du peuple Juif avec cette terre.
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Pour lire la version originale en anglais : http://www.mythsandfacts.org/conflict/mandate_for_palestine/mandate_for_palestine.htm