Il me semble que l'on peut différencier trois idées :
La notion d'antisémitisme, une sorte de "racisme" contre le "peuple juif".
La notion d'anti-judaisme pour la partie religieuse.
La notion d'antisionisme contre l'expansion d'Israël.
Il me semble que l'on peut différencier trois idées :
La notion d'antisémitisme, une sorte de "racisme" contre le "peuple juif".
La notion d'anti-judaisme pour la partie religieuse.
La notion d'antisionisme contre l'expansion d'Israël.
Aussi ceux qui pensent que les races existent, et le racisme aussi.
James
Quatre questions :
1) Comment nomme-t-on un phénomène ?
2) Question politique dans la manière de nommer : la récupération par les sophistes du nom, le changement de sens.
3) nier ou remettre en cause le nom, n'est pas nier les phénomènes sous-jacents.
4) le danger de la qualification d'une position politique.
1) Je réponds par la vérité : adéquation entre l'objet étudié et l'idée qui y correspond dans l'intelligence. Que le mot signifie le plus possible la chose. Ainsi, si j'élude la question politique, j'appelle antijudaïsme, l'opposition aux juifs, quelles que soient les raisons, vraies ou fausses. Je précise, alors pour chaque antijuif, ses raisons si l'on me demande de développer, et on examine alors, encore une fois, si elles sont vraies donc justifiées, ou fausses.
2) Je constate que les juifs ne s'embêtent pas avec ces distinctions : que tout antisémite pour eux est un raciste ; qu'ils se servent du nazisme comme réalité du XXème comme repoussoir, qu'ils font un procès d'intention à une partie de leurs opposants : vous êtes racistes, afin de les décrédibiliser.
Ils pourraient évidemment faire la même chose avec le terme "antijudaïsme", mais lorsque l'on cherche la vérité, l'on ne doit pas se soucier de la question politique, juste de la conformité entre l'idée et la réalité étudiée. Le juif est-il sémite ? L'est -il encore même en admettant la généalogie supposée ? Des questions que se pose un réaliste en quête de vérité, un bon philosophe en quête d'un mot et d'une définition ; des questions que ne se pose pas le nominaliste, que le philodoxe qu'il est repousse d'un revers de main : le terme antisémite est une convention faite par les hommes, un usage établi et reconnu par le consensus, il n'est donc pas question de le remettre en question.
3) On a nommé antisémitisme, toutes les oppositions aux juifs, sans considération de la réalité : qu'est-ce qu'un sémite ? Mais même mal nommé, les phénomènes sous-jacent existent. Ainsi il y avait et il y a bien des racistes antijuifs, des antijuifs comme moi pour des raisons religieuses et politiques. Le nazi est bien un raciste antijuif, par exemple.
4) Un homme peut se réclamer antisémite, s'il pense que les juifs sont sémites, et que les sémites sont une race inférieure. Alors certains l'appelleront même "antisémite", car ils qualifient sa position, sans se demander si elle correspond à une réalité, si elle est vérité : si les juifs sont bien sémites, si la généalogie en question qu'il admet de facto est juste. Si elle est fausse, mieux vaut l'appeler antijuif, ou raciste antijuif.
Je te donne un exemple plus simple. On qualifie l'orthodoxe par la position qu'il défend face à l'Eglise : je suis orthodoxe, mes opinions sont droites. Est-ce pour autant une vérité ? Si cela ne l'est pas, on a pris l'habitude de nommer orthodoxes, des hétérodoxes, simplement parce qu'ils s'affirment orthodoxes.
James La notion d'antisémitisme, une sorte de "racisme" contre le "peuple juif".
"racisme" est pris ici au sens large, "peuple" est polysémique, mais on peut considérer que cela désigne un groupe culturel.
Worsley
Non, c'est dire que tout jugement implique position. Le catholique, le protestant, l'orthodoxe, "l'hérétique"*... s'affirment tous orthodoxes. Il y a des questions à étudier, des réponses à donner : selon ce que je défends, j'adopte toujours une position, car affirmer quelque chose, c'est aussi nier autre chose, c'est prendre parti. En cela, la vérité n'est jamais "neutre".
*impropre.
cheshire-cat seriez-vous comme @katou, qui croit dur comme fer que Adam a existé et qu'il était le premier Homo Sapiens.
Il y a eu un premier homo sapiens qu'il soit nommé Adam ou pas, peu importe et depuis 30 000 ans, pour la toute première fois, une seule espèce d’Homo peuple la Terre : la nôtre.
Toi comprendre ?
af90 J'explique depuis le début en quoi ce terme est équivoque, et qu'il vaut mieux utiliser le terme antijudaïsme, pour ceux qui combattent la religion juive.
Je comprends bien ce que tu veux dire. Mais déjà que certains font sciemment l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme, imagine le bordel intellectuel si là-dessus tu greffes l'antijudaïsme.
Pour résumer :
ed : Djeimse a donné les mêmes explications que moi, explications que je n'ai lues qu'après mon message.
[supprimé]
C'est une solution politique, pas philosophique. Si je suis politique, comme dans la phrase que tu cites, je m'en contente ; si je me fais philosophe, j'explique alors que c'est admettre des erreurs, propager la confusion.
katou Il y a eu un premier homo sapiens qu'il soit nommé Adam ou pas,
Ce n'est pas ainsi que se déroule l'évolution des espèces, le passage d'une espèce à l'autre se fait de manière progressive et il n'y a pas de frontière nette.
Ce terme d'Homo Sapiens, comme beaucoup d'autres ne définit donc pas quelque chose sans aucune ambiguïté.
Il est pourtant utile, mais il ne faut pas croire que les termes sont la même chose que la réalité.
cheshire-cat
1- Voilà, il n'y a pas d'espèces, mais l'on divise quand même en espèces. Faut être cohérent, s'il n'y a pas d'espèces, il n'y a que des individus : il faut alors abandonner les définitions, tout autant que les classifications. Il faut détruire pour rebâtir sur des fondements vrais. Pareil pour le genre.
2- On nomme sans signifier, on nomme sans considérer la réalité, que les hommes partagent tous une même nature, une même essence, qui explique justement qu'ils sont hommes : l'unité de l'espèce, l’être, derrière la multiplicité des individus. Alors comment nommer ? On se sert des prédécesseurs qui ont nommé conformément à cette réalité : on garde le nom, l'objet tout en le niant, car il est utile pour édifier des théories, pour bâtir.
af90 1- Voilà, il n'y a pas d'espèces, mais l'on définit des espèces.
Sauriez-vous définir ce qu'est un arbre, sans aucune ambiguïté de façon à ce qu'on ait jamais de doute sur le fait que tel ou tel organisme soit bien un arbre ? Non ! Pourtant, allez vous renoncer à utiliser ce terme ?
Af90, tu écris plus haut :
Mais dans ce groupe des peuples sémites, l’on en compte d’autres, outre les hébreux et les arabes. Il y a les phéniciens, les syriens, les carthaginois et d’autres peuples souvent mêlés aux méditerranéens anciens. L’on trouve même des traces d’ADN sémitiques anciens dans certaines îles et groupes grecs. Les grecs viendraient-ils eux aussi de Babylonie et seraient-ils sémites ? Ou juste « un peu » sémites ?
Et l’on peut en trouver encore ailleurs. Ce sont des hébreux qui n’ont pas suivi l’exil à Babylone, qui sont allés s’installer au Maroc et y ont judaïsé une partie des berbères marocains. Juifs qui se sont ensuite eux-mêmes, au fil de siècles, berbérisés, au contact des autochtones.
Mais ce sont 20 de ces berbères judaïsés, pas un de plus, et dont les chroniques ont conservé les noms, qui ont traversé le détroit de Gibraltar et sont allés prendre par surprise le château fort espagnol le plus proche de leur point d’arrivée. Comme en France au Moyen-âge, les châteaux forts étaient la plupart du temps quasiment vides, et tenus seulement par des garnisons presque symboliques. Le plus souvent au mieux une douzaine d’hommes d’armes. Le seigneur qui venait résider ponctuellement dans l’un de ses châteaux, y transportait ses meubles et sa cour pour le temps du séjour.
Ces 20 guerriers ont transmis la nouvelle au pays, et ont aussitôt été suivis par quelques centaines d’autres. Ils ont continué la conquête en allant de château en château, en les prenant au fur et à mesure, et ils ont conquis une bonne partie de l’Espagne.
Mais le coup des sémites arrive. Les 20 guerriers du premier débarquement, berbères judaïsés, qui au fur et à mesure se partageaient les nouveaux arrivants, sont devenus logiquement les chefs des armées musulmanes qui ont pris l’Espagne. Et comme le voulait les coutumes et les précautions quant aux retours de flammes, ils ont tous pris femme parmi les filles des familles des anciens seigneurs des lieux. Et c’est leur descendance qui était en place lors de la Reconquête. Et qui pour l’essentiel sont demeurés les seigneurs régnants Ce qui fait que chaque famille de la grande noblesse espagnole a un peu de sang judéo-berbère dans les veines. Un peu de sang berbère et un peu de sang juif. Les ADN en témoignent.
De la même manière que la majorité des peuples de la planète se sont constitués en agrégeant et absorbant soit des envahisseurs, soit des migrants « pacifiques ».
De ce fait, la noblesse espagnole est-elle sémite, ou juste un peu sémite ? L’ascendance sémite est-elle soluble dans le Chorizo et la Paella ?
cheshire-cat
Encore une fois, c'est à vous d'affronter vos contradictions. S'il n'y a pas d'être, il n'y a pas l'homme, que des individus qui sont tous différents. Comment les nommez-vous ? Car dire qu'ils sont des hommes, c'est déjà leur attribuer la nature humaine à tous, une même essence, même s'ils sont tous des individus différents, des substances premières.
Sargon
Le terme sémite signifie proprement descendant de Sem. S'ils ne sont pas ses descendants, faut les nommer autrement, car sinon l'idée ne correspondant pas à la réalité étudiée, le terme est simplement faux. Tu bâtis alors ton raisonnement sur une erreur : une définition qui ne correspond pas au nom. C'est la différence entre l'homme qui se soumet à la réalité, et l'homme qui définit comme il veut, le sujet qui invente. Paf, on prend un terme dans la bible ou tiré de la bible en adéquation avec une réalité supposée : une vérité supposée donc, et on lui accole une autre réalité.
Par exemple, la légalisation de l'infanticide.
Curieusement, en dehors des juifs orthodoxes, les juifs sont les plus grands partisans du droit à l'infanticide dans les états non juifs/chrétiens; tandis que leurs homologues, "chez eux", en Israël, sont bizarrement particulièrement opposés à l'infanticide (en tous cas chez les 18-40ans, bref, chez les femmes juives). Bien sûr il n'y a aucune arrière pensée de type racial, ni autre calcul mesquin, derrière ce grand écart.
Partout où il le peut, le juif politique usera de ses possibilités d'action pour s'attaquer aux sociétés chrétiennes et à leur bonne marche. Il ne cessera pas de vouloir les corrompre.
Ceci pour des motifs idéologiques, et notamment racistes.
Sinon c'est pas compliqué : judéophobie = Islamophobie = anti idéologie d'inspiration religieuse. Antisémitisme = negrophobie = racisme.
Sem ou pas Sem, que vous y croyez ou non, ça n'empêche le commun des mortels de pouvoir identifier des ethnies que l'on qualifie de sémites. D'aucun, les juifs les premiers, parleraient de races; l'antisémitisme renvoyant donc à un racisme envers les peuples dits sémites.
Précisément, de nombreuses personnes sont opposées au judaïsme, et notamment à l'idéologie raciste qu'il véhicule, sans être racistes à l'égard des sémites dans leur ensemble, y compris des personnes qui seraient d'origine juive; et donc, pour certains en premiers lieu desquels les juifs, qui appartiendraient à la prétendue race juive.
Tout comme d'autres, pour d'autres raisons et souvent pour son idéologie guerrière, sont islamophobes, sans pour autant être être racistes.
Pareillement, l'anti-christianisme ne renvoi pas à un quelconque racisme.
Toute la réthorique des juifs, c'est de considérer que leur religion est indissociable d'une prétendue appartenance à une race, en l'occurrence qu' ils considèrent comme supérieure; aussi toute personne se réclamant antijuive serait néccessairement raciste. Par extension, donc, toute personne anti-sioniste serait anti-juif car opposée à leur idéologie, donc nécessairement raciste/antisémite.
Or, et le petit Benjamin en est la preuve vivante, il n'est pas de race juive qui soit. Pas plus qu'il n'y a de race aryenne/nazie. Seulement des personnes qui se pensent appartenir à une race, qu'elle soit juive ou aryenne.
L'anti-nazi n'a pas plus de problème avec la prétendue race aryenne que les anti-juifs n'en ont avec la prétendue race juive. C'est l'idéologie le problème.
Mais, à l' instar de la propagande juive, la propagande nazie vehiculait aussi l'idée que leurs ennemis voulaient détruire la prétendue race aryenne/germanique. Le tout reposant donc sur une croyance fondamentale en l'existence de prétendues races.
L'idéologie talmudique n'a strictement rien à envier, d'un point de vue moral, à l'idéologie nazie. Aussi, en constatant que le nazisme a pour ainsi dire disparu, ce qui n'est pas le cas de l'idéologie talmudique, il s'avère que la lutte contre cette idéologie talmudique est on ne peut plus nécessaire, notamment pour tout anti-raciste digne de ce nom.
Contrairement aux antisémites, à l'instar des nazis, qui ont une haine viscérale de tout ce qui est d'"origine juive", y compris des chrétiens qui auraient une grand mère juive par exemple, l'anti-judaisme n'a strictement pas cette dimension raciale. Il se moque bien de savoir si ta grand mère était juive, ou nazie, ce qui compte, c'est ce que tu es toi, et en quoi tu crois. L'anti-judaique n'aura aucun problème avec le juif converti, contrairement à l'antisémite.
af90 2- On nomme sans signifier, on nomme sans considérer la réalité, que les hommes partagent tous une même nature, une même essence, qui explique justement qu'ils sont hommes
Ce n'est pas ainsi que les choses se passent : on observe, croit observer ou conjecture une réalité qui n'est pas encore nommée, et on la nomme.
Bien sûr, dans la fiction, l'observation n'est pas indispensable.
cheshire-cat Ce n'est pas ainsi que se déroule l'évolution des espèces, le passage d'une espèce à l'autre se fait de manière progressive et il n'y a pas de frontière nette.
Qui parle de frontière ? Toi, pas moi. Il y a eu à un moment donné un homo qui a muté génétiquement en homo sapiens et a fait cette lignée qui est devenue l'unique lignée d'homo. Quant à l'évolution, l'homme moderne n'a pas cessé d'évoluer mais génétiquement nous sommes comme le tout premier.
Prenons l'exemple des yeux bleus pour te faire comprendre ce que je dis.
Après des années d'études et de recherches, une équipe scientifique danoise ose l'affirmer : tous les humains ayant les yeux bleus, sur l'ensemble de la planète, sont les descendants d'un unique ancêtre commun. Celui-ci, homme ou femme, on ne sait pas, serait né avec une mutation génétique spontanée qui aurait transformé les yeux marron, que tout le monde avait alors, en yeux bleus.
https://www.lefigaro.fr/sciences/2008/02/06/01008-20080206ARTFIG00010-les-humains-aux-yeux-bleus-ont-ils-un-ancetre-commun.php