Barbara - L'Aigle noir

J'ai toujours trouvé cette chanson évocatrice d'images fantastiques. J'imaginais un aigle gigantesque déployant l'ombre de ses ailes sur le paysage.

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    france2100 J'imaginais un aigle gigantesque déployant ses ailes sur le paysage.

    Fallait y penser. Il n'était pas noir par hasard ?

    Georges Bizet - Carmen, air de la Habanera (Maria Ewing)

    A Séville vit une bohémienne à la beauté ensorcelante, une cigarière - ces ouvrières qu'on dit de mauvaise vie. Carmen a beaucoup de prétendants, dont elle tombe amoureuse aussi vite qu'elle s'en lasse. Un jour elle est arrêtée pour une dispute au couteau : elle charme son geôlier, il la libère, elle le dévoie. Tout ça va mal finir.

    Sans aucun doute le plus grand opéra français, rempli de thèmes tous plus fameux les uns que les autres.

    Tout autour de toi, vite, vite
    Il vient, s'en va, puis il revient
    Tu crois le tenir, il t'évite
    Tu crois l'éviter, il te tient

    L’amour ! L’amour ! L’amour ! L’amour !

    Ramon Mirabet - Sinner man (version originale de Nina Simone)

    Un pécheur fuit mais ne trouve abri nulle part, car même les pierres lui tournent le dos. En désespoir de cause il se tourne vers Dieu, qui le rejette et l'envoie au Diable. Mais le pécheur refuse d'implorer le démon et préfère chanter la gloire du seigneur.

    Un bon vieux Capart ? Plein vent, Ile de Sein et compagnie ?
    Curieux, le choix du capodaste : il n'y a pas tant de barrés et Capart n'est pas un virtuose, mais il sait se servir d'un gratte, je ne vois pas trop la pertinence de ce choix. Il peut arpéger sans problème avec une autre harmonie, s'il veut arpéger, je ne comprends pas bien l'idée...

    france2100

    une autre vision d'images évocatrices, si tu veux. Je n'ai jamais compris cette chanson et je ne l'aime pas trop, ça met en échec la lubie que j'ai prise de croire que je vais pouvoir tout comprendre, mais il y a ici des éléments précis.

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    Prochaine abomination dans ce style et c'est dehors. La pédophilie est un sujet qui demande une tout autre approche que vos abjections présentes. Merci de ne pas réitérer. / GG

    Par ailleurs, c'est un triptique, avec un premier volet qu'on ne comprend pas bien non plus, une chanson intitulée Au coeur de la nuit

    J'ai le souvenir d'une nuit
    Une nuit de mon enfance
    Toute pareille à celle-ci

    Bon, je vous la laisse écouter, mais on ne voit pas très bien d quoi il s'agit, mais on est au coeur. Le coeur de la nuit. Comme , un beau jour, ou peut-être une nuit.

    Maintenant, pour tous les amoureux des retables, de la peinture allemande ou hollandaise, le tableau central, la pièce du milieu est la chanson "Nantes".

    Cette chanson raconte l'histoire d'une fille appelée au chevet de son père mourant, mais qui arrive trop tard. Dans le cas de Barbara, ce trop tard a la signification : j'aurais voulu lui dire que je l'ai pardonné, et qu'il parte avec mon pardon, que je suis devenue ce que je rêvais, une chanteuse et qu'on allait oublier les mauvais souvenir.

    En parenthèse un truc rigolo que j'ai déjà expliqué : Barbara a inventé une fausse adresse, pour faire une bonne rime ou je ne sais, le 25 rue de la grange aux loups. Rue qui n'a jamais existé à Nantes. Une vingtaine d'années plus tard, on a compris à Nantes que s'il y avait une erreur, ce n'était pas la faute de Barbara, mais de Nantes. Ils ont inventé cette rue du côté de la Beaujoire, et Barbara est venue gentiment inaugurer "sa " rue de la grange aux loups, dans une ambiance sympa.

    Cette femme est une publicité de premier choix pour les théories de Cyrulnik sur la "résilience", elle a fait de sa merde de l'or, elle a creusé au plus profond, au plus douloureux d'elle-même pour faire de cela de l'art, comme la chanson L'Aigle noir.
    Mais prudence quand même, je vous dis ça je dis rien, et je m'en voudrais de vous mettre mal avec vos amis, mais elle était complètement juive, Barbara.
    Je ne voudrais pas vous gâcher MIchel Sardou, mais je vous préviens quand même.

      C'était aussi une marrante. Elle avait des problèmes de sommeil et d'insomnies, mais ici elle croise ça avec le fait qu'elle a fait une tentative de suicide, d'où l'intervention des pompiers qu'elle évoque (vers la fin) pour la ramener en vie.

      Je l'ai vue 5 ou 6 fois Barbara, c'était magique, difficile de résister (qu'on soit garçon ou fille). C'était vers la fin, la voix était beaucoup plus abîmée que là, et à la fin même complètement pourrie, mais elle savait toujours chanter, même sans l'instrument, et de toute manière on venait la voir elle. Les gens ne voulaient plus partir, il y avait plus d'une heure de rappels, etc.

      courtial
      Ce lien supposé entre l'Aigle noir et l'inceste qu'elle a subi n'a jamais été que la spéculation hasardeuse d'un auteur. Barbara, quant à elle, n'a jamais rien vu d'autre dans cette chanson qu'une rêverie poétique.

      J'espérais que personne ne mentionnerait cette théorie, hélas les progressistes ont bien trop soif de pathos et de salissure.

      Quant à votre remarque fielleuse sur sa judéité, supposée me révulser, je vous /////// Restez calme, merci / GG et vos petits préjugés étroits vis-à-vis de tous ceux qui ne pensent pas comme vous.

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        courtial

        Comment peux-tu écrire des trucs pareils sur France 2100 ! que connais-tu d'elle ?
        Si c'est sous l'effet de la boisson, tu pourrais t'excuser ensuite.

        • [supprimé]

        Le message a été modéré, on revient à la musique. Merci par avance / GG

        • [supprimé]

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        france2100

        Ce qui était vraiment extraordinaire chez Barbara, c'était son besoin de pardonner. Comme si sa souffrance ne comptait pas face au tourment que "l'autre" éprouvait.
        Cet aigle noir, je le vois comme un oiseau magique doté du pouvoir d'effacer le mal et qui lui aurait permis de retrouver le temps de l'innocence.

        En relisant les textes des chansons de Barbara, je suis émerveillée par leur force et la pureté de sa personnalité. Je me rappelle de l'émotion partagée à l'annonce de son décès alors qu'elle s'était retirée de la scène depuis plusieurs années.

        Verdi - Nabucco, le choeur des esclaves

        En 1815 l'Autriche annexe la Lombardie et la Vénétie à la faveur du Congrès de Vienne. La population milanaise se sent alors occupée et, quelques décennies plus tard, Verdi compose cet opéra très politique sous le masque du récit de l'esclavage des juifs à Babylone.

        Ô ma patrie si belle et perdue
        Ô souvenir si cher et funeste

        Harpe d'or des devins fatidiques, pourquoi, muette, pends-tu au saule ?
        Rallume les souvenirs dans le cœur, parle-nous du temps passé.

        Semblable au destin de Solime, joue le son d'une cruelle lamentation
        Ou bien que le Seigneur t'inspire une harmonie qui nous donne le courage de supporter nos souffrances.

        Arcade fire, un groupe immense. Tout est bon. Rien à jeter.

        france2100

        Il y a d'abord le fait que cette lecture est indiquée par Barbara elle-même dans son bouquin, dont j'ai donné le titre et que vous pouvez lire. Le seul objet de ce livre étant de pointer cet élément, pas du tout pour elle de jouer les écrivains, rôle qu'elle a toujours décliné, en disant qu'elle n'était qu'une femme qui chante, et pas du tout qui écrit, racontant toujours qu'elle ne savait pas écrire, un gros bobard, mais qui était son discours.

        Pour l'Aigle Noir, je n'aime pas trop cette chanson, mais je l'ai entendue, et quoi qu'il en soit des interprétations psychologiques, il y a un texte, je suis désolé. Qui dit en particulier :

        Dis l'oiseau, ô dis emmène-moi
        Retournons au pays d'autrefois
        Comme avant, dans mes rêves d'enfant (...)
        Comme avant sur un nuage blanc
        Comme avant allumer le soleil, etc.

        Comme avant quoi ? Avant le pays d'autrefois. Que veut dire "pays d'autrefois" ? Et si ce n'est pas une anaphore (comme avant répété) macroniste avant l'heure, pourquoi insiste-t-elle sur un avant (vers lequel elle voudrait revenir), et qui serait avant quoi ? La défaite du PSG contre le Real de Madrid ? La nouvelle collection d'Yves Saint-Laurent ?
        Je ne crois pas.
        Et quand elle disait qu'elle n'était pas un auteur ou un écrivain, elle n'évoquait pas le manque de talent technique pour écrire un truc, elle disait que d'abord elle était incapable d'écrire quelque chose qui ne soit pas lié à une musique (Brassens a fait des déclarations dans le même sens), mais aussi qu'elle était incapable d'inventer et que pour écrire, il lui fallait d'abord avoir vécu, et qu'elle ne pouvait parler que de ce qu'elle avait d'abord vécu.
        Pour cela que j'ai cité les Insommnies : tout ce qu'elle y dit n'est pas vrai et elle prend des licences poétiques, en disant par exemple qu'elle convoque le médecin pour le mettre dans son pieu, mais elle invente en partant de trucs vrais, qui est qu'elle était incapable de dormir la nuit.

          courtial
          Vous savez très bien que la locution "comme avant" ne fait en général pas référence à un événement précis. Vous choisissez arbitrairement d'y voir une référence à un fait donné.

          Quant à invoquer l'idée qu'elle n'aurait pu parler que de ce qu'elle a vécu, allons ! Goethe aurait-il été enelevé par les aulnes ? Vernes aurait-il navigué sous les mers ?

          Tout cela n'est rien d'autre que suppositions nauséabondes et il est inutile de les remettre sur la table chaque fois que cette chanson est mentionnée. Laissez-nous apprécier celle-ci sans nous traîner dans cette fange qui vous fascine.

            • [supprimé]

            france2100 Laissez-nous apprécier celle-ci sans nous traîner dans cette fange qui vous fascine.

            Tout est dit.
            Ce fâcheux continue à bavasser dans le vide alors même que c'est au tour du génie de parler.