[supprimé]
Jean de Mung, tu écris :
Avant cela, (l’Affaire Dreyfuss) et à l’exception de Moïse Hers, il est vrai que le "peuple juif" n'existait quasiment pas …/… Je pense (parce que je l'ai lu) que c'est quand ils ont commencé à vouloir se mélanger aux autres, par tous les moyens, y compris par les mariages, après leurs émancipations en Europe, et qu'ils ont gravi les échelons, et plutôt brillamment, que ça s'est gâté. …/… C'est de cette période, le milieu de XIXème siècle, donc, que daterait le début de l'antisémitisme, cette intrusion des Juifs dans toutes les sphères sociétales, et leur réussite ».
Tu as faux sur tous les points.
J’avoue à ma grande honte que j’ignore qui fut Moïse Hers. Qui ???
Tu écris qu’avant l’Affaire Dreyfuss « le peuple juif n’existait quasiment pas ». Peut-être devrais-tu songer à t’intéresser un peu à a véritable Histoire de France.
Quant aux lectures que tu évoques, soit tu confonds, soit tu avais peut-être abusé des champignons hallucinogènes quant tu les as pratiquées. Les juifs n’ont jamais voulu se mélanger « aux autres », et encore moins « par tous les moyens y compris le mariage » … et en outre : « que ça c’est gâté ».
Le premier principe qui est mis en vigueur dans le judaïsme est pour une fille d’épouser un juif, et pour un juif d’épouser une fille juive. Le mariage entre une juive est un goy, ou entre un juif Et une goy, est une honte pour la famille concernée et un manquement à des commandements bibliques. Sauf effectivement s’il s’agit d’une fille goy qui convertie au judaïsme pour épouse un juif. Les juifs n’admettent pas la conversion au judaïsme, même si cela tend à évoluer un peu. Le seul cas admis de conversion au judaïsme, et pratiquement le seul qui se pratique à quelques rares exceptions près, comme dit plus haut, c’est lorsqu’une fille goy, non juive, doit se marier avec un juif. Et qu’elle doive se convertir au judaïsme avant, pour que les rabbins acceptent le mariage.
Ce n’est pas du XIX° siècle que date l’antisémitisme. C’est du IX° siècle, même s’il est vrai que les papes du XIX° siècle ont poussé l’antisémitisme à son paroxysme et ont brillamment préparé les bûchers du XIX° et du XX° siècle. Pratiquement chaque bulle papale du XIX° siècle est un appel au pogrom.
Quant à ce que tu appelles avec condescendance : « … cette intrusion des Juifs dans toutes les sphères sociétales et leur réussite », la raison en est simple. Depuis mille ans en Europe l’église catholique interdisait aux juifs, par rois et seigneurs interposés, l’accès aux fonctions supérieures, aux Universités, à la propriété immobilière, et à la plupart des professions libérales de haut niveau. À partir du moment où ils ont eu les mêmes droits et accès aux Universités que le commun des mortels, ils ont pu obtenir les titres qui leur étaient refusés depuis mille ans. En outre, ce n’est pas pour rien que les juifs sont appelés « Le Peuple du Livre ». Ce n’est pas seulement pour Le Livre, La Bible. C’est aussi pour une certaine propension à l’étude, à l’effort intellectuel et en conséquence, à la réussite sociale.