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Tous les biologistes vous confirmeront que nous vivons pour une part importante de notre existence, dans l’ignorance des causes qui nous motivent. Parce que les pulsions primaires qui dirigent nos réactions inconscientes, sont de nature génétique. Leurs racines se trouvent dans nos gènes.
Mais en ce qui concerne la religion, quelle que soit la religion, et que ce soit par essence ou par substance, la religion n’est pas génétique. Aucun bébé ne naît chrétien, musulman, juif ou bouddhiste. Aucun bébé ne naît avec la religion de ses parents. Un bébé de couple chrétien, de longue lignée chrétienne, qui sera élevé depuis son stade de bébé par des parents musulmans, ou juifs, ou Bahaï, non seulement sera automatiquement, et se sentira automatiquement s’il ignore son origine réelle, de la religion des parents qui l’auront élevé depuis son stade le plus jeune. Il ne se posera jamais aucune question à ce sujet. Ou ce sera à l’égard des religions en général, sur un plan philosophique, en fonction de l’évolution de sa perception du monde.
La religion ne peut pas être génétique. Elle est, et est seulement, un phénomène culturel. Elle n’est pas, ne peut pas être, transmise par la génétique. C’est à l’un des plus célèbres jésuites que l’on doit cet axiome majeur en matière d’éducation : « laissez-moi un enfant jusqu’à l’âge de cinq ans, et il est à moi pour la vie.
Ce n’est pas la nature de ce qui est dans le cerveau qui est génétique et transmis par les gènes. La religion du père ou de la mère ne passera pas d’eux à leur enfant par les gènes. Seulement par l’éducation et la culture. La leur et celle du milieu dans lequel ils vivront ; généralement la même.
Ce qui par contre se transmettra, c’est, en partie, l’agencement des neurones et leur propension à établir des circuits courts parmi les synapses. C’est-à-dire leur propension à l’intelligence. C’est cette propension qui les amènera à ressentir instinctivement et plus vivement que d’autres enfants qui seraient de culture différente, les arcanes des ce qui est devenu « leur » religion. Cette sensibilité aux enseignements religieux, comme aux autres enseignements, ou aux récits de nature religieuse, les amènera, au moins dans un premier temps et jusqu’à l’adolescence, à recevoir et assimiler mieux les thèses religieuses de leurs parents. Pas du tout parce que c’est génétique. Mais parce que leur préparation cérébrale, tant pour sa part innée que sa part acquise, les rend plus sensibles aux raisonnements. Et dans la première période de sa vie, l’enfant croit ce qui lui est dit par ses adultes de références. Si c’est faux, il ne le comprendra que plus tard.
Quant à la transmission de la judaïté par la mère, évoquée plus avant, elle n’a elle non plus aucune motivation touchant la génétique ou l’héritage. Elle résulte d’un fait historique et culturel totalement indépendant de la volonté des juifs, et dont ils se seraient bien passés.