14 octobre, c'est la Saint Juste, et aussi la Saint Calixte.
Saint Juste de Beauvais est un saint dont l'existence n'est connue que par la légende. Il fait partie des martyrs de l'époque gallo-romaine.
La tradition raconte que Juste, âgé de 9 ans, a été dénoncé comme Chrétien, alors qu'il se rendait à Amiens avec son père, pour tenter de sauver un membre de leur famille emprisonné lors des persécutions ordonnées par l'empereur Dioclétien.
Il fut tué tandis qu'il confessait sa foi chrétienne. Quand il fut décapité, Juste prit sa tête détachée de son corps dans ses mains et continua à parler en proclamant sa foi.
Saint Juste de Beauvais fait partie de cette catégorie de saints dits céphalophores (= qui portent leur tête), dont la tête continue de parler après la décapitation, tel Saint Denis ou Saint Livier.
Ce miracle eut lieu entre Beauvais et Senlis à un endroit appelé depuis Saint-Just-en-Chaussée.
Saint Juste de Beauvais est vénéré en France, en Suisse et en Belgique. Son culte s'étendit ensuite vers l'Angleterre. La ville de Winchester affirme posséder des reliques du saint, son crâne, ou un fragment de celui-ci, depuis le Xe siècle. Le diocèse de Coire en Suisse aurait aussi reçu des reliques ainsi que l'abbaye de Malmedy en Belgique.
Le miracle de Saint Just par Rubens
Saint Calixte ou Calliste, puis Saint Calixte) est le 16e évêque de Rome qui gouverna l’Église romaine, et le premier a être désigné par le titre de « Pape ». Né en 155 d'une famille d'esclaves d'origine grecque qui habitait le quartier du Trastevere à Rome.
Il devint chrétien à l'âge adulte. Il travailla au service d'un haut fonctionnaire de l'empereur Commode, nommé Carpophore, qui était aussi chrétien. Son maître le chargea d'administrer ses biens. En relation d'affaires avec la communauté juive de Rome, il fit de mauvaises opérations, s'affola, prit la fuite, fut finalement rattrapé et enfermé dans un cachot.
Carpophore, qui lui portait beaucoup d'estime, le fit relâcher, pensant qu'il parviendrait à récupérer l'argent perdu. Dans ce but, Calixte pénétra dans la synagogue un jour de sabbat pour réclamer l'argent qu'on lui devait. La communauté juive le mit à la porte et le livra au préfet Tuscianus en le dénonçant comme chrétien.
Il fut condamné aux mines de soufre de Sardaigne. Il travailla donc durant trois ans à l'extraction du minerai, faisant preuve de dévouement auprès des autres bagnards.
La maîtresse de l'empereur de l'époque, Commodus (Commode), connaissait le jeune Calixte, et obtint qu'il fût libéré et affranchi vers 190, il passa quelques années à Antium au sud-est de Rome en mission pour Victor Ier. Zéphyrin, dès son élection comme pape en 199, l'appela à ses côtés, le faisant son secrétaire personnel ainsi qu'archidiacre de la ville.
Calixte fut également le créateur du premier cimetière chrétien qui fut construit dans le tuf sur la Via Appia et qui porte aujourd'hui le nom de « Catacombe de Saint-Calixte ». Il inaugure aussi une nouvelle coutume : désormais, trois fois par an, le samedi qui précède les moissons, les vendanges et le commencement de la cueillette des olives, on observe un jeûne afin d'attirer la bénédiction du ciel.
Durant son pontificat de cinq ans il reconnut comme valide le mariage entre esclaves et femmes libres et accepta le remariage des veufs ainsi que leur entrée éventuelle dans le clergé. De plus il fit prévaloir l'usage d'absoudre tous les péchés. C'est enfin un financier expérimenté, phénomène finalement assez rare à la tête de l'Église romaine, et qui donne à cette dernière une prospérité inégalée jusqu'alors.
Il mourut le 14 octobre 222 dans son quartier du Trastevere, victime d'une émeute dirigée contre les chrétiens, lors de l'assassinat de l'empereur Élagabal. Défenestré, puis jeté dans un puits, recouvert de décombres, il en fut retiré par un prêtre une quinzaine de jours après. On l'enterra à la hâte, au pied de l'escalier de la catacombe de Calépode sur la via Aurelia. C'est à ce jour le premier évêque de Rome dont on ait retrouvé la sépulture.
Par la suite, les Papes (jusqu'à Eutychien en 283), furent inhumés dans la chambre funéraire qui leur est réservée dans la « Catacombe de Saint-Calixte », à l'exception de Corneille.
Saint Calixte Ier instituant les jeûnes, France, Paris, XIVe siècle
Crypte des papes dans la catacombe Saint Calixte à Rome