Bon pour les quelques "turcophiles" qu'il y a ici, et quelque soit leur sensibilité idéologique ou politique...
Pour moi c'est :
Intégration de la Turquie dans l'Europe ?
JAMAIS.
Il me semble qu'il ne peut y avoir de compromis sur cette question.
Et pour ceux qui rêvent à l'intégration de la "Sublime Porte" dans l'Europe, (l'époque du régime kémaliste, régime nationaliste, militaire, socialiste, et laïque : c'est FINI. Aujourd'hui avec Erdogan, ce laquais de Bush et Condolezza Rice, qui réislamise progressivement tout le pays, on en est un peu loin - faudrait peut-être vous réveiller les mecs : : ), je renvoie cet argumentaire synthétique de JC-Rollinat.
(en gras : les points qui me paraissent de mon point de vue les + importants).
La Turquie dans l’Europe c’est :
1. C’est la négation du génocide arménien (de 1 à 1,5 millions de morts)
2. C’est la perpétuation de l’occupation et de la division de Chypre.
3. C’est la libre-circulation de 63 millions de musulmans (96 millions en 2025 !) qui renforceront les 20 qui s’y trouvent déjà.
4. C’est la « stratégie du coucou » : pondre dans le nid du voisin !
5. C’est dans un premier temps la délocalisation de nos industries, dans la confection par exemple.
6. C’est l’entrée du petit, - mais performant -, complexe militaro-industriel israélo-turc en concurrence directe avec les industries européennes.
7. C’est la libre circulation d’une main-d’œuvre concurrentielle habituée aux bas salaires.
8. C’est le renforcement, avec l’Albanie, le Kosovo et la Bosnie, des pièces du puzzle musulman sur le continent européen.
9. C’est une frontière commune avec l’Asie mineure musulmane grosse de tous ses conflits ethno-religieux.
10. C’est l’arrivée à terme à Strasbourg et à Bruxelles du plus fort contingent de députés européens d’une seule nationalité.
11. C’est la porte ouverte aux grandes migrations asiatiques et à leur accentuation.
12. C’est la pince sud du dispositif militaire américain en Méditerranée qui se referme sur l’Europe.
13. C’est l’aggravation de tous les trafics du crime organisé qui sont les plaies du continent : trafic de stupéfiants, trafics humains, prostitution et prostitution enfantine.
14. C’est l’importation de mœurs politiques étrangères à nos conceptions occidentales (nous aurions dit européens dans notre cas)
14. C’est accepter là-bas la négation des droits culturels des minorités (Kurdes, Grecs, Arméniens).
La Turquie n’est pas européenne :
- ni par la géographie (un dixième seulement de son territoire se trouve en Europe)
- ni par son histoire jalonnée de multiples batailles (chute de Byzance, Lepante, siège de Vienne, guerres balkaniques)
- ni par sa population originaire de l’Altaï.
Si les mots ont un sens, l’Union Européenne est … européenne et doit forcément se limiter à rassembler les peuples de ce petit cap occidental du continent asiatique, qui partagent tous une même civilisation et ont des projets d’avenir communs.
Elle n’a pas vocation à devenir une organisation mondiale, une zone économique ouverte à tous vents, s’étendant tel un magma informe du Proche-Orient au Maghreb. Dans ces conditions, pourquoi pas demain l’Egypte et la Mauritanie membres, elles aussi, de l’Union Européenne?
Egalement, pourquoi ne pas revendiquer symétriquement l’adhésion de la France à la Ligue Arabe en raison des 6 millions de musulmans résidant sur son sol ou à l’OEA, compte-tenu de ses 4 départements américains ? Seulement là, la réponse des Arabes ou des Africains : on la connaît ! Et ils auraient raison.
Pour conclure, la Turquie c’est le cheval de Troie islamo-américain en Europe !
Et les manoeuvres de Erdogan (menaces à l'encontre de Bruxelles à propos du génocie arménien notamment) démontrent là tout ce qui vien d'être dit.