On sent l'énervement monter dans vos messages, vous perdez votre sang froid monsieur.
Là il n'est pas question d'être expert. Pour s'affirmer tenant d'une théorie il ne suffit pas de défendre ses ambitions, il faut aussi défendre les moyens qui seront mis en cause pour parvenir à ces ambitions. Et sans même connaître les dispositions planistes nécessaires dans un régime communiste, je ne vois pas comment vous pouvez vous affirmer communiste.
Etre communiste pour moi, c'est simplement être partisan de la propriété collective des biens de production, de l'abolition des revenus du capital et de la gestion et régulation de l'économie sous l'autorité d'instituitions représentatives du plus grand nombre des citoyens.
A noter que cette définition du communisme n'implique pas nécessairement la planification de l'économie. De toute façon, du moment que les biens de production sont possédés dans les faits par la collectivité, celle-ci va de toute façon choisir le mode de fonctionnement de l'économie et ses priorités. Or, s'il arrivait que la collectivité décide d'organiser une économie globalement de marché où les grandes et moyennes entreprises ont des capitaux majoritairement ou totalement collectifs (la collectivité, majoritairement salariée, va de toute façon récupérer les dividendes) ce choix ne pourrait pas être contesté sans quoi on est dans la négation de la volonté de la collectivité.
Pourriez-vous m'éviter cette lecture et répondre à mon commentaire (avec ou sans citation) ?
Vive la faineantise intellectuelle......
Disons que votre propos, qui dit en gros "Le communisme, c'est quand tout appartient à l'Etat" est faux.
Cette définition simpliste oublie complètement que le communisme suppose la mise en commun des biens de production. Donc la notion de propriété collective. Si l'on devait résumer le communisme en deux mots, cela serait : propriété collective. Or cette notion de propriété collective a une conséquence fondamentale : pour que la collectivité soit propriétaire de quoi que ce soit, il faut qu'elle exerce un pouvoir sur ce qu'elle possède. Vous n'êtes pas réellement propriétaire d'une maison si vous ne pouvez rien faire avec, ni la vendre, ni la rénover, ni la détruire, seulement l'occuper. Pour qu'un peuple soit propriétaire de ses usines, il faut qu'il puisse, par la représentation des citoyens, faire valoir ses choix dans la gestion de ce capital. Ceux qui font l'amalgame "propriété d'état = propriété socialiste" doivent donc penser que si au XVIIème siècle, Louis XIV avait fait réquisitionner pour son compte personnel toutes les manufactures et terres de France, le Royaume de France aurait été le premier état communiste de l'Histoire ! Ce qui est totalement absurde d'un point de vue marxiste ou non marxiste : quel historien osera prétendre que les manufactures royales de l'Ancien Régime étaient des modèles du socialisme ?
Ça n'est pas simpliste. C'est simplement vrai.
On peut trouver aussi des similitudes entre Allemagne nazie d'un coté et Empire français ou anglais de l'autre dans les pratiques de crémation, l’arbitraire de mutilation ou d’exécution de victimes coupables de leurs couleurs, de leurs cultures ou de leurs civilisations avec en toile de fond la même idéologie de la suprématie raciale.
C'est pas simpliste, c'est tout simplement vrai.
Refusez-vous d'admettre que vous haïssez une partie de la société uniquement parce qu'elle possède du capital ? Si ce n'est pas le cas, alors vous n'êtes pas communiste.
En tant que communiste, je souhaite supprimer la classe capitaliste, c'est à dire celle qui possède des biens de productions et qui va toucher un profit privé sur le travail salarial. Mais je ne souhaite tuer personne.
Comment supprimer une classe sociale sans tuer ? C'est simple : il suffit de changer la condition sociale de ses membres. Un capitaliste dont on réquisitionne le capital n'est plus un capitaliste, puisqu'il n'a plus de capital. Un paysan qui part travailler à l'usine et abandonne le travail de la terre n'est plus un paysan. Si on fermait les usines, alors il n'y aurait plus d'ouvriers, car les ouvriers auraient cessé d'en être. Si l'on s'empare du capital de tous les capitalistes, ce qui est le programme, dans sa version extensive, du communisme, alors il n'y a plus de classe capitaliste. Et ce sans une goutte de sang et sans tirer une balle ou user d'une lame. Sauf si, pour défendre leur capital, des capitalistes sont prêts à s'attaquer à la vie des communistes. Nous ne pourrons alors que nous défendre et faire appliquer l'ordre de collectivisation qui sera l'expression de la volonté du plus grand nombre.
Rien ne vaut une nouvelle réponse que vos conseils de lecture.
J'ai personnellement déjà eu à employer ce genre d'arguments, ça n'est pas la première fois que je rencontre un communiste convaincu.
Pourtant je prends le temps de les répéter.
J'ai deja répondu ici, pas sur un autre forum. Je ne m'estime donc pas tenu de me répéter.
Les communistes disent, faute de mieux, même la vérité
Merci pour votre soutien Henri.