Belle la Révolution française de 1789, il n'y a pas de quoi en être fier.
Le récit du martyre de la princesse de Lamballe est un récit toujours pénible à raconter. Mais qui me semble utile d'évoquer pour ceux qui ne connaîtraient pas cette barbarie révolutionnaire innommable.
Lorsque j'étais un jeune étudiant, j'avais souvent l'occassion de marcher dans la rue du Roi de Sicile et rue Pavée à Paris, où la princesse fut décapitée par les satellites de Robespierre. Cet évènement épouvantable montre à mon avis, la régression du révolutionnaire à l'état de barbare et la monstruosité de la Révolution.
C'est dix jours après l'incarcération de Louis XVI et de sa famille au Temple, que la princesse de Lamballe qui appartenait à la famille royale, fut séparée du couple royal et incarcérée à la prison de la Force. Le peuple était alors ivre de haine et de colère. Danton déclencha l'émeute et l'on massacra sans pitié ceux qui étaient enfermés dans les prisons. Personne ne fut epargné, pas même les enfants enfermés à l'asile de Bicètre. On tira donc la princesse de son cachot pour la présenter devant un tribunal que l'on avait installé dans la prison. C'est Hébert qui présidait à la Force.
On demanda à la princesse de témoigner contre Marie-Antoinette, elle s'y refusa et Hébert prononça la sentence :...<< qu'on élargisse madame ! >> dit-il. Alors que la princesse fut conduite à l'extérieur où attendaient les assassins, dès qu'elle franchit la porte, elle reçut un coup de massue qui l'assomma. Trainée dans la rue, elle fut achevée à coup de piques et de haches. L'horreur se déchaîna et sa tête fut coupée et plantée sur une pique tandis que sur d'autres piques, on planta son coeur et ses parties intimes. Le reste de son corps fut trainé en procession par un groupe d'excités, dans les rues de Paris. On se dirigea ensuite joyeusement vers le Temple pour faire contempler les restes de son amie à Marie-Antoinette qui, à la vue de ce trophée macabre, tomba évanouie de frayeur.
Le martyre de la princesse de Lamballe a donné lieu à une profusion de témoignages, diffusés jusqu'à aujourd'hui, aussi bien par les révolutionnaires que les royalistes. Certains de ces textes font mention explicite de mutilation et même de dépeçage. Nous possèdons une lettre du comte de Fersen adressée au prince régent de Suède, laquelle précise que la princesse de Lamballe fut martyrisée pendant 4 heures de la manière la plus horrible. Il dit :...<< on lui a arraché les seins >>. Cette pauvre femme fut non seulement massacrée mais aussi dépecée selon les témoignages.