Les frappes massives de la nuit du 10 octobre furent une telle dévastation, qu’il faut y revenir. Dévastation-assommoir pour le régime de notre fabrication, mais, hélas, avec des conséquences collatérales sur la vie quotidienne des civils. Hélas, c’est ainsi dans toutes les guerres du monde.
Mais d’abord, une question de fond : ces frappes « portent » ou ne « portent » pas ?
La fiction selon le régime
Dans le site russe bien informé que je cite souvent, où discutent entre eux des Russes ne sachant même pas que nous les lisons en français, on a lancé ironiquement la question suivante (voir mon dernier post) : "Puisque, selon les déclarations du régime, "80 % des missiles et 90 % des drones" sont « abattus » par lui, alors dans ce cas : combien d’armes, au total, l’armée russe a-t-elle lancées, la nuit du 10 octobre ?"
Selon ces pourcentages, il n’y aurait que "20 % des missiles et 10 % des drones"** à frapper réellement le régime.
Il faut donc que l'armée russe ait lancé au total plusieurs centaines de missiles et plus de trois mille drones en une nuit (!)… Quantité évidemment absurde. Absurdes donc les pourcentages mensongers avancés par le régime, vu la dévastation générale sur l’infrastructure électrique, gazière, énergétique globale.
La réalité de terrain
La réalité c’est que la Russie n'a lancé au total, la nuit du 10 octobre, que 8 missiles de croisière "KH-35", 2 missiles hypersoniques "Poignard" et 30 missiles tactiques "Alexandre". Total : 40 missiles (pas des centaines). 8 bombes planantes autoguidées. Enfin, seulement 350 drones, du genre appelé « Géranium » (avec leurres "On les voit où ils ne sont pas et on ne voit pas où ils sont".
Motif officiel de la dévastation du 10 octobre
Indiqué par le Ministère fédéral de la Défense : "En réponse aux attaques terroristes du régime de Kiev contre des cibles civiles en Russie, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une frappe massive par missiles de haute précision, terrestres et aériens, de longue portée. Toutes les cibles désignées ont été touchées."
Ce sont également les rodomontades du régime qui a affirmé vouloir provoquer une "panne électrique"... à Moscou.
Le lendemain, la moitié de Kiev était plongé dans le noir comme plein d’autres régions, suite aux dévastation suivantes :
- les deux centrales électriques TPP-6 et OTPP-5 (à Kiev),
- centrale hydroélectrique de Kanevskaya (à Kanev),
- centrale hydroélectrique de Krementchoug (à Krementchoug),
- centrale hydroélectrique de Sredneprovskaya (à Dnieprozerjinsk),
- centrale thermique de Pridneprovskaya (à Pridneprovsk),
- centrale thermique de Kryvi Rih (à Kryvi Rih).
- Enfin, la centrale nucléaire de Zaporojié, qui produit aussi de l'électricité, est déconnectée depuis deux semaines en direction de l'Ukraine.