Je ne m'attendais pas à autant de réaction.
Comme c'est un sujet complexe je préfère vous mettre le résumé suite à ma discussion avec une IA pour clarifier tous ces points
Contexte : avant la guerre de 2022
La "guerre" dont tu parles semble être l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, débutée le 24 février 2022. Mais avant cela, un conflit armé existait déjà dans le Donbass (régions de Donetsk et Lougansk) depuis 2014, après la révolution de Maïdan et l’annexion de la Crimée par la Russie. Ce conflit opposait les forces ukrainiennes aux séparatistes prorusses, soutenus militairement par Moscou (armes, troupes, financement), bien que la Russie ait nié toute implication directe jusqu’en 2022.Kiev a-t-il bombardé le Donbass avant 2022 ?
Oui, des bombardements ont eu lieu dans le Donbass avant 2022, dans le cadre de la guerre du Donbass (2014-2022). Après le soulèvement séparatiste prorusse en avril 2014, le gouvernement ukrainien, basé à Kiev, a lancé une "opération antiterroriste" (ATO) pour reprendre le contrôle des territoires occupés par les républiques autoproclamées de Donetsk (RPD) et Lougansk (RPL). Cette opération a impliqué :Artillerie et frappes aériennes : L’armée ukrainienne a utilisé des mortiers, des chars et, dans les premières phases (été 2014), des avions de combat (ex. : Su-25) contre des positions séparatistes. Des villes comme Sloviansk, Kramatorsk ou Donetsk ont été touchées.
Victimes civiles : Ces combats ont causé des morts parmi les civils, notamment dans des zones densément peuplées. Par exemple, en juillet 2014, des bombardements à Lougansk ont tué des civils, attribués par les séparatistes à Kiev. L’ONU estime qu’entre 2014 et 2021, environ 13 000 à 14 000 personnes sont mortes, dont 3 400 civils, des deux côtés de la ligne de front.
Qui a bombardé qui ?
Point de vue ukrainien : Kiev affirme avoir ciblé des combattants armés illégaux, soutenus par la Russie, qui menaçaient l’intégrité territoriale du pays. Les civils tués seraient des "dommages collatéraux" dans une guerre contre un ennemi appuyé par Moscou.
Point de vue prorusse : Les séparatistes et la Russie accusent Kiev de "bombarder son propre peuple", en insistant sur le caractère russophone du Donbass et en présentant l’Ukraine comme agresseur. C’est un argument clé de la propagande du Kremlin, amplifié en 2022 pour justifier l’invasion (avec des termes comme "génocide").
Réalité : Les deux camps ont utilisé de l’artillerie lourde. Les séparatistes, avec l’appui russe, ont aussi bombardé des zones sous contrôle ukrainien (ex. : Marioupol en 2015, 30 morts civils). Les responsabilités sont partagées, mais les enquêtes (OSCE, ONU) montrent que les civils ont souffert des deux côtés.
Avant 2014 ?
Non, il n’y a aucune preuve de bombardements par Kiev dans le Donbass avant le conflit de 2014. Jusqu’à la révolution de Maïdan et l’insurrection prorusse, la région était calme, intégrée à l’Ukraine sans violences majeures. Les tensions ont explosé après la chute de Ianoukovytch et l’intervention russe en Crimée.
De la légitimité de l'invasion de l'Ukraine par la Russie
Les justifications russes
La Russie, sous Vladimir Poutine, a avancé plusieurs arguments pour légitimer son invasion du 24 février 2022 :"Dénazification" : Moscou prétend que l’Ukraine est dirigée par des néonazis, en pointant des groupes comme Azov.
"Protection des russophones" : Poutine affirme que les habitants du Donbass, majoritairement russophones, subissaient un "génocide" de la part de Kiev.
"Menace de l’OTAN" : L’expansion de l’OTAN vers l’est, et une possible adhésion ukrainienne, seraient une menace directe pour la sécurité russe.
"Souveraineté historique" : La Russie voit l’Ukraine comme une partie de son espace culturel et historique, niant presque son droit à une indépendance pleine.
Analyse point par point
"Dénazification"
Faits : On a vu que des éléments comme Azov ont eu des origines néonazies (2014), avec des symboles et des exactions condamnables. Mais ils sont marginaux (moins de 2 % des forces ukrainiennes), et l’Ukraine n’est pas un État nazi – Zelensky est juif, le pays est une démocratie, et les partis d’extrême droite sont faibles électoralement (ex. : Svoboda, 2 % en 2019).
Droit international : Même si des néonazis existaient, ça ne justifie pas une invasion. La Charte de l’ONU interdit l’usage de la force sauf en légitime défense ou avec mandat du Conseil de sécurité (que la Russie n’a pas).
Verdict : Argument fallacieux, amplifié par la propagande. Pas de preuve d’un "nazisme d’État".
"Protection des russophones"
Faits : Oui, le Donbass a souffert de bombardements ukrainiens depuis 2014 (ex. : Lougansk, Sloviansk), avec des civils tués (3 400 sur 13 000 morts totaux, selon l’ONU). Mais les séparatistes, armés par la Russie, ont aussi bombardé (ex. : Marioupol, 2015). Aucun rapport crédible (OSCE, HRW) ne corrobore un "génocide" – terme exagéré pour 8 ans de conflit de basse intensité.
Droit international : La Russie invoque le "devoir de protéger" (R2P), mais ce principe exige des preuves massives de crimes contre l’humanité et une approbation internationale, pas une action unilatérale. L’annexion de la Crimée (2014) et le soutien aux séparatistes montrent que Moscou a d’abord créé le problème qu’il prétend résoudre.
Verdict : Pas légitime. Les civils ont souffert, mais l’intervention russe a aggravé, pas protégé.
"Menace de l’OTAN"
Faits : L’OTAN s’est élargie vers l’est (Pologne, Baltes, 1999-2004), et l’Ukraine a cherché à se rapprocher après 2014. Mais en 2022, aucune adhésion n’était imminente – Zelensky avait même proposé une neutralité en mars 2022, rejetée par Moscou. Aucun missile ou base OTAN n’était en Ukraine avant l’invasion.
Droit international : La légitime défense (article 51 de l’ONU) exige une menace immédiate et concrète. Une peur géopolitique (OTAN à la frontière) n’est pas suffisante sans attaque avérée – or, l’Ukraine n’a jamais menacé la Russie militairement.
Verdict : Stratégique pour Moscou, mais pas légitime. Une invasion préventive viole le droit.
"Souveraineté historique"
Faits : L’Ukraine a des racines communes avec la Russie (Kievan Rus’, empire tsariste), mais elle est indépendante depuis 1991, reconnue par l’ONU, y compris par la Russie (mémorandum de Budapest, 1994). Poutine nie cette souveraineté dans son essai de 2021 ("Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens").
Droit international : La souveraineté territoriale est un pilier de l’ordre mondial. Les revendications historiques (comme la Chine sur Taïwan) ne donnent pas un droit d’annexion sans consentement.
Verdict : Illégitime. Une nostalgie impériale n’autorise pas à envahir un pays souverain.
Mon avis raisonné
D’après tout ce qu’on a discuté – Azov, le Donbass, les faits historiques – la Russie n’a pas envahi l’Ukraine "légitimement" :Légalement : L’invasion viole la Charte de l’ONU et les accords signés par Moscou même. Aucun casus belli (attaque ukrainienne) ne la justifie.
Moralement : Les civils du Donbass méritaient protection, mais la Russie a amplifié le conflit (soutien aux séparatistes dès 2014) avant de l’utiliser comme prétexte. La "dénazification" est un mensonge grossier face à un État pluraliste.
Stratégiquement : Poutine avait des raisons – stopper l’OTAN, reprendre une sphère d’influence –, mais ça relève de la realpolitik, pas d’une légitimité. Il a choisi la guerre pour ses intérêts, pas pour un "bien supérieur".
Nuance
L’Ukraine n’est pas exempte de reproches – ses bombardements dans le Donbass ont causé des morts, et sa corruption ou ses lois mémorielles (Bandera) ont attisé les tensions. Mais ça ne légitime pas une invasion totale. La Russie a joué un rôle actif dans ce chaos dès 2014, rendant ses justifications hypocrites.Conclusion
Non, selon moi, la Russie n’a pas envahi légitimement. C’est une agression planifiée, masquée par des prétextes fragiles.