Neodadais
Il faudrait séparer l'analyse de l'opinion publique en histoire de son interprétation, afin de bien rendre compte du poids des idéologies, des fausses opinions, voire de la désinformation. Par exemple, dans une certaine partie de l'opinion publique, en France, il était compliqué de critiquer Staline en 1950. Aujourd'hui, évidemment, c'est bien plus facile, et cela paraît même un peu ridicule. Mais, pour comprendre le phénomène, il faut se situer dans le cadre de 1950.
Nous sommes certainement très forts pour dénoncer les biais idéologiques de nos ancêtres, beaucoup moins pour repérer les nôtres. Pire, nous pensons en général que les nôtres sont des vérités, alors évidemment, nous nous pensons plus éclairés, que les autres.
Pour finir, dénoncer les idéologies du moment revient au mieux à prêcher dans le désert, au pire à s'attirer les foudres des croyants en question, et selon la masse qu'ils représentent, il vaut mieux ne pas être trop fragile. D'autant plus, que ce n'est pas simple car le véritable travail consiste à séparer le vrai du faux, à en faire une critique pondérée : à mettre en évidence les erreurs concernant les faits, les erreurs de raisonnement...