candidus
Marx était surtout un philosophe très puissant. Ce qui veut dire que ce qu'il en pense (au sens : son opinion personnelle) est secondaire.
La bourgeoisie a révolutionné l'histoire, que cela plaise ou non à Marx. Cela ne sert à rien d'aller pleurer sur la disparition des féodaux et de dire que c'était mieux avant.
Ce que vous pointez avec raison, c'est l'idée d'une étape nécessaire, c'est le déterminisme. J'ai lu un peu plus de Marx que ce que vous citez (La Sainte Famille), et je crois que c'est plus compliqué et on pourra y revenir. Voir dans ces textes des éléments "fondateurs" n'est pas approprié. C'est du Marx polémiste, qui n'est pas le meilleur. Je comprends très bien que cette lecture ne donne pas envie d'aller le lire davantage. Dans la même époque de sa vie (les années 40), on lira beaucoup plus utilement L'idéologie allemande, en particulier. Ou_les Manuscrits de 1844.
Marx a passé (et perdu) beaucoup de temps à polémiquer. Nous aussi, mais nous n'avons pas l'alibi, l'excuse d'être plus intéressants par ailleurs.
La Sainte famille, ce sont ses polémiques avec les néo-hegeliens (Bauer, principalement), disputes dont nous n'avons plus rien à braire, questions confites dans la graisse d'oie, qui n'ont un intérêt que purement antiquaire.