candidus
Vous avez un texte qui dit cela ?
Marx ne se trouve absolument rien de commun avec un type comme Robespierre. Marx est un intello, avec tout ce que cela comporte de négatif comme de positif. Pour lui, Robespierre, c'est juste les contradictions internes à la bourgeoisie. Il ne s'intéresse pas trop à la Révolution pour y trouver des modèles. Il n'est jamais question de faire quoi que ce soit qui ressemble aux pratiques "robespierristes" (si c'est autre chose qu'un fantasme).
L'historiographie marxiste est pléthorique sur cette époque (il y a une grande tradition : Jaurès, Soboul, Matthiez, etc.) où Robespierre est visé comme bourgeois, rebourgeois et encore bourgeois. Il n'est jamais, je redis : jamais question de s'en inspirer en quoi que ce soit.
Pour évoquer l'aspect philosophique, que nous n'avons pas trop abordé jusqu'ici, on peut lire les considérations de Hegel, qui est contemporain des événements. (En 1793, il a planté un arbre de la Liberté avec ses copains Schelling et Hölderlin, le plus grand poète allemand, petit amusement qui vous coûtait la prison direct si on se faisait choper).
Selon le point de vue de Hegel, il y avait un défaut absolument essentiel : l'absence d'un réel pouvoir exécutif. Il y avait une Assemblée Nationale - ce qu'il approuve - mais il n'y avait pas de vrai gouvernement. Ce qui conduisait infailliblement à des abstractions. Faire des lois, c'est bien, mais cela ne peut pas suffire. Et quand il n'y a pas un exécutif derrière, il n'y a pas de différenciation (d'application concrète) et cela ne peut conduire qu'à de la Terreur. Dans l'esprit de Hegel; il y avait l'idée dialectique comme quoi l'universel doit se réaliser dans le particulier, et la particularisation, c'est le boulot du politique, de l'exécutif. Pour avoir ignoré cet aspect-là, le mouvement s'est éloigné du réel, de la Wirklichkeit,(effectivité) comme il dit.