hubert
Tout le monde n'en profite pas de la même façon en l'occurrence. Personne n'en profite autant que Carlos Tavarez et surtout pas les salariés au bas de l'échelle. Peu importe, ce n'est pas grâce à Carlos Tavarez que le groupe s'est repris. Ce n'est pas lui qui conçoit les designs, ce n'est pas lui qui conçoit les moteurs, ce n'est pas lui qui définit les prix, ce n'est pas lui qui assure le service après-vente. Quelle est sa part dans la réussite de l'entreprise ?
On en sait absolument rien. A chaque fois qu'un groupe se reprend, tout le mérite est toujours attribué au dirigeant seul alors qu'en réalité aucun élément factuel ne permet d'accréditer cette thèse. Quid du travail des designers et des motoristes qui, en ayant réinventé les lignes, amélioré l'offre, sont peut-être les réels responsables du regain d'attrait pour la marque.
Quid du travail du service après-vente qui, en ayant amélioré ses résultats, y contribue peut-être autant.
Donc cette rhétorique des élites qui voudrait nous faire croire que les succès ne sont dûs qu'aux chefs, ne repose sur rien d'autre qu'une illusion fabriquée de toutes pièces pour justifier des disparités en terme de rémunération qui sont profondément choquantes. Sachant que le mec n'a rien créé, ce n'est qu'un salarié qui est venu dans un groupe qui existait déjà et celui-ci ne prend aucun risque. Si les résultats sont bons, il est payé à coup de dizaines de millions. Si les résultats sont mauvais, il s'en va avec un parachute doré de plusieurs dizaines de millions. Il n'a rien à perdre et tout à gagner (contrairement aux salariés qui sont sacrifiés quand ça va mal ET pour que ça aille mieux).