zenon
Je n'attends pas de Pascal Praud quoi que ce soit de "sociologique".
"Sociologie", cela veut dire étude (de la société, du fait social), ce qui implique de lire des études, souvent chiantes mais faites par des gens qui ont bossé. Il y a des chiffres, des sondages, des statistiques, des raisonnements, etc.
Mais Pascal Praud rejette tout cela : quand il ne donne pas des fakes caractérisés, il évacue les données scientifiques pour les remplacer par son sentiment, élevé au nom dont ne sait pas trop quoi, au-dessus de ces données.
Je l'ai déjà dit, son maître-étalon, c'est son doigt mouillé. Rien d'autre ne vaut à ses yeux.
Attention : je ne le méprise pas, même je l'admire.
C'est un garçon cultivé, mais c'est un littéraire. Il est excellent pour vous chanter du Brassens ou du Michel Sardou, ou de parler des films des années 70, de Sautet ou d'Alain Delon, et il est ultra-balèze en foot, AS Saint-Etienne, etc. Mais ça n'en fait pas pour autant un bonhomme qualifié pour traiter avec un tel mépris un certain nombre de savants qui ont le malheur de ne pas confirmer ses intuitions géniales. Ni à présenter n'importe quel gus qui s'auto-proclame comme une référence, seulement parce qu'il conforte ce qu'il conçoit comme "le bon sens".
En passant, je propose à notre ami des ligues anti-alcooliques de méditer deux citations, s'agissant de Le Bret : "le bon sens est la chose du monde la plus partagée", a dit Descartes. Mais il ajoutait qu'il ne suffit pas d'avoir l'esprit bon, encore faut-il l'appliquer bien. Et une autre, de Frédéric Dard : "le bon sens est ce qui vous permet d'être écouté quand vous êtes trop con pour être intelligent".
Qu'on me comprenne bien : la connerie est voulue, hein. Ce n'est pas une question de déficience intellectuelle (reproche qui, légitimement, pourrait me revenir en plein gueule, comme un boomerang). Ceci parce que ce genre de types sont les hordes armées du Grand Remplacement intellectuel et médiatique, qui est un renversement du Grand Remplacement racial et kulturel.
Jadis le magistère intellectuel était à gauche et l'on parlait des bobos, les Bourgeois Bohèmes, qui habitent le 6ème arrondissement dans des apparts qui coûtent l'équivalent du PIB du Bénin et qui votaient pour Krivine. Mais c'est terminé tout cela, c'est de la bourgeoisie zombie (pour parler comme Todd). Maintenant, c'est autre chose : nous avons les Boubours.
Les bourgeois bourrins. Des gros pleins de fric qui causent comme des charretiers, qui sont mal élevés, qui ont appris dans les taxis comment parler "peuple" : grossièreté, vulgarité (à leurs yeux). Discours de beaufs à la Cabu alors qu'ils s'engraissent comme des porcs en faisant bosser les immigrés sans papier et tous les faibles qui passent à leur portée.
Quand ils passent dans les émissions cnews, on les présente comme des petits patrons, il y en a en effet, qui débitent le discours habituel (celui qui ne dérange pas Zénon) sur les charges qui les accablent, les insultes contre Hidalgo, tout le saint-frusquin du poujadisme mainstream, etc. Mais il y a aussi, mêlés au reste, des vrais capitalistes, qui passent dans l'ensemble et dont on tient les grossièretés et les mauvaises manières comme des expressions "du peuple".
Surreprésentation de ces types chez Hanuna : plus ils ont de l'argent, plus ils sont vulgaires dans leurs paroles et leurs manières, plus ils se libèrent de tous les tabous, plus ils sont franco, reniant toute hypocrisie, en contradiction totale avec les bases essentielles de leur classe sociale