Les dirigeants européens ont décidé aujourd'hui à Bruxelles d'apporter des correctifs importants à la politique agricole commune.
Plus particulièrement pour les agriculteurs et éleveurs français, des mesures concrètes seront prises immédiatement pour leur venir en aide et rectifier ainsi certaines situations anormales.
Par ailleurs, Macron et le gouvernement disent s'opposer maintenant à la conclusion d'un accord de libre-échange avec le Mercosur. Cette position ne sera probablement pas maintenue longtemps. En effet, les accords de libre-échange sont nécessaires et sont généralement bénéfiques pour les deux parties; ils couvrent d'autres domaines que l'agriculture et assurent à l'Europe son approvisionnement en divers produits et biens dont elle ne dispose pas. Mais il faut bien sûr pour cela que ces accords soient bien réfléchis et rédigés avec prudence et rigueur.
L'Europe, et a fortiori la France, n'est pas auto-suffisante dans tous les domaines, d'où l'opportunité et même la nécessité de ce type d'accords, au grand dam sans doute des protectionnistes qui scandent en choeur "souveraineté...souveraineté...souveraineté et qui rendent 'UE responsable de tous les maux.
Si un certain degré de souveraineté...européenne est possible, c'est justement grâce à la consolidation, au sein de l'UE, des politiques agricoles des pays européens, conférant ainsi à cette agriculture européenne et, au-delà, à l'Europe dans son ensemble, un poids qu'aucun pays européen ne pourrait avoir seul.