«Il frappait sa mère» : le profil sidérant d’Oumar N., suspecté du viol barbare de Cherbourg
ENQUÊTE - Ce jeune homme de 18 ans, déjà condamné cinq fois par la justice, était connu dans son quartier pour ses nombreuses incivilités et des violences envers sa mère.
«Il frappait sa mère. Je l’ai retrouvée plusieurs fois par terre en bas de chez elle, elle me disait : 'c’est Oumar qui m’a shootée'», confie une habitante du quartier où vivait Oumar N. avec sa mère. Le prénom de ce jeune homme de 18 ans, mis en examen pour «viol accompagné de tortures ou actes de barbarie», est sur toutes les lèvres dans ce quartier populaire du sud de Cherbourg où tout le monde se connaît.
«Quand sa mère partait au boulot, vers 8h30-9h, ses potes rappliquaient chez lui en hurlant. Ils sonnaient même chez les voisins pour rentrer en bas. Ils étaient parfois une vingtaine dans son appartement», poursuit une voisine. Désœuvré, Oumar N. passait l’essentiel de son temps à fumer du haschich en bas de son immeuble avec son groupe d’amis, précise le voisinage. Plusieurs habitants affirment aussi qu’il urinait et déféquait régulièrement dans la cage d’escalier, au grand dam des voisins. Mais ces derniers, apeurés, préféraient baisser les yeux quand ils croisaient ce colosse d’1,90m. Maintenant qu’Oumar N. est en détention provisoire, les langues se délient.
Une voisine rapporte que le jeune homme la «sifflait» systématiquement dès qu’elle rentrait ou sortait. Excédée, elle a fini par appeler la police à trois reprises. «Tant qu'il n'y a pas de faits graves, on ne peut rien faire», lui aurait-on rétorqué. Cette même voisine devait également supporter les propos orduriers qu’il tenait avec sa bande sous sa fenêtre. «Je vais mettre mes doigts dans ta ch****», a-t-elle ainsi entendu, parmi d’autres obscénités. Autre épisode rapporté par plusieurs habitants, Oumar N. a un jour lancé, depuis sa fenêtre, une bouteille d’eau remplie de glaçons en direction d’une septuagénaire qui rentrait chez elle. «C’était il y a 2-3 ans. C’est passé pas loin de sa tête, il aurait pu la tuer», se souvient une voisine. «Il a toujours été perturbé, sa mère le surveillait derrière les carreaux», poursuit-elle. Dernier événement en date, juste après la mort du jeune Nahel à Nanterre, Oumar M. et ses amis ont mis le feu à une poubelle remplie de feux d’artifice au pied d’un sapin, tout près d’un bâtiment, rapportent des habitants.
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Malgré ces condamnations, Oumar N. n’a jamais fait de prison. Il était à chaque fois placé dans des centres socio-éducatifs, assure une source proche du dossier. Le suspect était revenu vivre chez sa mère, à sa majorité, il y a quelques mois.
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