france2100 Il n'y a que deux types de régimes : la dictature d'une minorité, la dictature de la majorité. Toutes deux sont sans limites car les textes sacrés et autres droits de l'homme ne sont jamais que les paravents du pouvoir, et non pas le pouvoir, puisque tout texte réclame interprétation. Les droits de l'homme sont ainsi devenus le justificatif à notre censure, notre soumission aux élites, notre colonisation et notre génocide - contre tout ce qu'ils proclament.
En l'occurrence, notre régime infirme pourtant votre raisonnement, en démontrant qu'il existe au moins un régime intermédiaire. Une dictature d'une minorité supposerait que cette minorité serait à même d'oeuvrer sans limites dans le sens qui lui plait. Bien que nos gouvernants constituent, en effet, une minuscule minorité, ceux-ci sont cependant limités par des normes qui leurs sont extérieures et dont ils ne peuvent s'affranchir.
Ainsi, la séparation relative du pouvoir implique que l'interprétation des textes qui bornent leur pouvoir n'est pas de leur fait mais plutôt d'un organe qu'ils ne peuvent contrôler (le conseil constitutionnel en l'occurrence). De +, certaines barrières sont absolument infranchissables et ce nonobstant leur volonté (la forme républicaine du régime, par-exemple, qui ne peut être modifiée et ce quelles que soient les réformes constitutionnelles envisagées).
Bien que concentré en grande partie, il existe encore une certaine dillution du pouvoir qui rend cette dictature de la minorité dépendante de nombreux paramètres sur lesquels elle n'exerce aucun contrôle (et de ce fait, la "dictature" n'en est pas vraiment une).