Le protestantisme de Calvin s'est répandu très vite en France. Etant donné qu'il croyait détenir la vérité, il n'admettait pas la liberté de conscience. Calvin disait qu'il fallait réprimer l'hérésie par le glaive. A Genève, il avait organisé une sorte de dictature qui fait penser au Comité de salut public sous la Terreur, au cours de la Révolution de 1789. Il réglementait tout et punissait de mort les réfractaires, autant dire que son régime etait tyrannique.
La plupart des adeptes qui convoitaient, comme en Allemagne, les biens de l'Eglise, appartenaient principalement à la noblesse, à l'armée et à la magistrature mais dans notre pays très catholique, la masse du peuple, au contraire, restait profondément catholique.
C'est au temps de François 1er que l'hérésie commença à s'infiltrer en France, sous l'influence de Marguerite de Valois, la soeur du roi. Sous Henri II, le nombre des réformés grandit d'une manière inquiétante, au point que le roi prit conscience qu'il avait en face de lui un parti puissant et dangereux pour l'autorité royale. C'est alors qu'il decida à sévir l'hérésie qui menaçait l'unité du royaume. La mort ne lui en laissa pas le temps et la régence du royaume tomba aux mains de Catherijne de Médicis. Ce fut le signal de rivalités profondes entre deux ou trois grandes familles du royaume : D'un côté, les Guise-Lorraine, chefs des catholiques. De l'autre, Coligny et les Bourbons, chefs des protestants. Désormais, il s'agira de savoir qui l'emporterait, des protestants ou des catholiques, pour diriger François II, Charles IX et Henri III.