L'histoire de notre pays la France ne commence pas en 1789, mais à partir de l'établissement du catholicisme en Gaule. Ce n'est pas la pensée révolutionnaire qui a forgé l'esprit français qui prend sa source dans les monarchies mérovingienne, carolingienne et capétienne. Ce qui a fait notre France, ce sont nos rois, les guerres européennes et le christianisme.

Certainement pour une part, mais pas que.

James C'est ce que nous verrons au cours du développement de ce sujet.

James Je ne vois pas trop quoi d'autre, sinon évidemment le substratum de divinités gauloises que le christianisme a continué de respecter.

Remontons aux origines : Jules César vainquit Vercingétorix chef des Gaulois et les conquérants romains s'installèrent en Gaule. Les Gaulois moins civilisés que les Romains subirent leur influence. Les fonctionnaires et commerçants Romains vinrent s'établir en Gaule, d'abord en Provence, dans la vallée du Rhône, jusqu'à Lyon. Les Gaulois, formés par les Druides à la religion, subirent l'influence religieuse des Romains dont ils adoptèrent leurs divinités. Le mélange des croyances gauloises et romaines devint la religion gallo-romaine. Le Christianisme, religion fondée par Jésus-Christ, se fixa à Rome où vint résider l'apôtre Saint Pierre, suivit de l'apôtre Saint Paul. Les chrétiens de Rome étaient en liaison permanente avec Marseille, et, par Marseille, avec tout le Sud-Est de la Gaule. Les traditions évangéliques arrivèrent en Gaule de Rome, d'où le pape Clément envoya des missionnaires, et d'Orient, par les disciples de Saint Jean prêchèrent l'Evangile à Lyon et dans la vallée du Rhône. La religion du Christ se porta plus loin encore sur le sol gallo-romain par les vallées de la Saône et de la Seine et par la vallée de la Loire cers le Centre et l'Ouest. Les tribus gauloises demeurées encore barbares, connurent la religion du Christ. Le Christianisme s'est développé en Gaule en secret car les Romains ne voulaient pas entendre parler de cette religion. C'est une époque où tout chrétien pouvait être inculpé et poursuivi pour crime de lèse-majesté. Les premières conquêtes du Christianisme en Gaule furent assurées par le sang des premiers missionnaires martyrs. Beaucoup de cités gallo-romaines avaient pour fondateur soit un témoin de la vie de Jésus-Christ, soit un des disciples immédiats des personnages de l'Evangile. Historiquement parlant, l'année 177, sous l'empereur romain Marc-Aurèle, détermine la date connue de la prédication en Gaule du Christianisme par des apôtres.

faudrait deja debattre de la date du commencement de la france... clovis ou philippe august ? 481 ou 11eme siecle ? si on se refere au christianisme... je pense que la date du debut de la france est le bapteme de clovis

minautore Actuellement, c'est la victoire de Clovis à la bataille de Tolbiac en 496, son pacte avec Jésus-Christ et la réalisation de ce pacte à Reims par son baptême. Ces évènements ont toujours été considérés par la tradition comme la naissance de la nation française. Toute l'histoire du moyen âge et des temps modernes jusqu'à la Révolution française, reconnut la valeur juridique de ce contrat.

chevalier-du-temple Effectivement. Le Puy-du-fou retrace la vérité historique dans son tunnel du "Premier Royaume" d'où tous les visiteurs ressortent émerveillés.

chevalier-du-temple Certes ,mais ne pas oublier une forte tendance gallicane de nos rois ,et une disponibilité pour conclure des alliances avec des pays protestants voire musulmans . il faut aussi noter une survivance discrète de nos traditions celtiques dans le domaine artistique notamment ,et qui se traduit par exemple dans l'art roman.

Rosssel Certes ,mais ne pas oublier une forte tendance gallicane de nos rois ,et une disponibilité pour conclure des alliances avec des pays protestants voire musulmans . Je crois qu'ici nous sommes dans un autre chapitre mais votre remarque est intéressante. Le protestantisme a engendré le Jansénisme et le conflit qui a mis aux prises Philippe le Bel avec la Papauté reparut, au XVIIIème siècle, sous le nom de Gallicanisme. C'est une doctrine qui était chère aux rois de France, laquelle tendait à limiter dans le royaume, les pouvoirs du Pape au profit du pouvoir royal. En principe elle se rattache à la querelle du Sacerdoce et de l'Empire. En fait, elle remonte à la Pragmatique Sanction, élaborée à Bourges, en 1438, sous l'inspiration de Charles VII.

Les Francs étaient les principaux conquérants de la Gaule, mais d'autres peuples ocupèrent le territoire gallo-romain, comme par exemple les Bretons venus de Grande-Bretagne qui se convertirent au christianisme. Les Basques ou Gascons se fixèrent entre l'Adour et les Pyrénées, distincts des autres habitants de la Gaule. Le Christianisme prévalut chez les Francs au centre de la Gaule, surtout dans les cités, De Clovis à Charlemagne, les Francs vivaient en perpétuel contact avec les Gallo-romains descendants de Gaulois vaincus par Jules César. Deux civlisations étaient en présence, la civilisation franque et la civilisation gallo-romaine. Mais les gallo-romains plus civilisés, l'emportèrent sur les Francs, pourtant vainqueurs, au point de vue intellectuel et moral. Les Francs furent donc dominés par la civilisation gallo-romaine. C'est de ce mélange des deux civilisations que l'ancienne civilisation gallo-romaine devint la civilisation gallo-franque. L'Eglise catholique s'enracina profondément et la conquête de la société gallo-franque s'acheva par la diffusion des monastères répandus sur tout le territoire. Et qui dit monastéres, dit défrichement des terres incultes, déboisement des forêts, dessèchement des marais, transformation d'immenses landes incultes en terres érables fécondes. Ces moines prolifiques se chargèrent d'éduquer des populations barbares qui étaient aussi incultes que les terres qu'ils labouraient. Ils les convertirent à la foi chrétienne. Cette transformation par l'Eglise de la société gallo-romaine et gallo-franque dura cinq siècles. Les évêques dans les cités, les curés dans les bourgs, les moines dans les campagnes créérent de toutes parts des foyers de Christianisme. Ils pétrirent si profondément d'esprit chrétien nos ancêtres, que les Français d'aujourd'hui, gardent par millions, un caractère de charité chrétienne, certes, défiguré et laïcisé sous tant de noms divers tels que, entraide, mutualité, sens social, et solidarité.

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L'histoire de France est celle du christianisme catholique.

candidus

france2100 Galilée n'est pas l'homme qui a dit la vérité. Au delà de ses qualités de polisseur de lentilles et de découvreur de taches et de lunes, sa réputation légendaire est largement usurpée. On sait pourquoi et on vient de le rappeler.
Sur la cinématique céleste, il s'est totalement planté et n'a été d'aucune utilité. Citez Tycho Brahé ou Kepler, ok.

chevalier-du-temple

candidus Galilée s'est surtout planté en déplaçant la controverse hors du domaine de la science et des mathématiques, et dans le domaine de la théologie, ce qui a forcé l'Eglise à porter un regard critique sur sa théorie.

C'était une chose de donner un avis sur le déplacement du soleil autour de la Terre ou vice visa car c'était son domaine d'expertise. Mais avoir l'outrecuidance de dire aux érudits bibliques la bonne façon d'interpréter les Ecritures et d'affirmer que les Ecritures validaient sa théorie, c'était aller un peu trop loin. C'est cela, surtout, qui lui a valu de sérieux ennuis avec l'Eglise.

france2100

candidus
Nous sommes d'accord sur ce point et ça n'était pas mon propos. Notez d'ailleurs que chevalier avait relevé le cas de Galilée car il était plus facile à attaquer que d'autres.

chevalier-du-temple

france2100 Je vous reproche précisément de considérer la soumission à l'autorité comme du bon sens, et de justifier le droit de celle-ci à condamner ceux qui la défient.

Le bon sens aurait été que Galilée fut capable de prouver ce qu'il avançait d'une manière formelle et irréfutable. Il en a été incapable, étant donné qu'il ne ne pouvait pas prouver sa théorie. L'Eglise était -elle supposée le croire sur parole ? Elle a fondé sa décision n'ont pas sur les Ecritures ou la loi de l'Eglise mais sur les meilleures preuves scientifiques disponibles à l'époque.

france2100

chevalier-du-temple
Encore une fois on ne peut pas prouver une théorie, seulement l'appuyer par des faits, ce que fit Galilée. Se servir de ses lacunes pour justifier la censure revient à justifier la censure de toute théorie déplaisant au pouvoir, ce qui est exactement ce que nous voyons aujourd'hui au sujet de la colonisation.

[supprimé]

Nous attendons la Réforme et la Saint-Barthélémy.

chevalier-du-temple

[supprimé] On y arrive Dufour, doucement mais sûrement.

chevalier-du-temple

Avant d'aborder la Réforme protestante en France, il faut d'abord aller à sa source afin de connaître ses origines et ses débuts en Allemagne. Car cette réforme était en fait une révolution religieuse et morale qui germa en Allemagne, grâce à un moine allemand Martin Luther, qui entra en révolte ouverte avec l'Eglise.

marcopolo

chevalier-du-temple sans une soumission fidèle aux enseignements de l'Ecriture ou de l'autorité ecclésiale. Un bon exemple serait Luther et Calvin, pour n'en citer que deux.

leur idée était de revenir aux écritures, sans passer par la lecture et l'adaptation contreversée de l'autorité romaine .
Le commerce peu chrétien des indulgences ayant été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase .
Et pour cela l'imprimerie et la diffusion de la Bible a été un outil précieux . Rome qui vend des indulgences, ce sont les marchands du Temple chassés par Jesus

chevalier-du-temple

marcopolo leur idée (Luther et Calvin) était de revenir aux écritures, sans passer par la lecture et l'adaptation contreversée de l'autorité romaine.

C'est en s'appuyant sur le principe de l'interprétation personnelle de l'Ecriture, que Luther déclare que le péché originel a complètement détruit le libre arbitre d'où les conséquences suivantes : l'homme est incapable d'éviter le péché et ne peut accomplir aucune action méritoire, pour être sauvé, il n'est pas nécessaire d'éviter le péché ni de faire le bien : il suffit d'avoir confiance dans les mérites du Christ.

C'est ce qu'on appelle le principe de la Justification par la foi, inspiré de l'Epitre aux Romains mais qui ne tient aucun compte de l'Epitre de saint Jacques qui recommande d'y ajouter les oeuvres. Selon Luther qui veut supprimer l'autorité de l'Eglise, la Bible, seule, interprétée librement par chaque individu, suffit à régler notre foi. Cette théorie est en totale contradiction avec la doctrine catholique.

C'est donc le besoin de défendre sa propre doctrine contre l'autorité de l'Eglise et non pas, comme on le croit généralement, le spectacle des abus ecclésiastiques, qui a conduit Luther à arborer le drapeau de la Réforme. L'oeuvre de Luther et de Calvin a déformé au lieu de réformer. Ces deux grands révoltés contre l'Eglise, sont les auteurs de la rupture de l'unité chrétienne en Europe.

chevalier-du-temple

marcopolo Le commerce peu chrétien des indulgences ayant été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase .

Cette malheureuse affaire fut en effet, le point de départ de la Réforme.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, on appelle "Indulgence" la faculté accordée par l'Eglise de racheter soit par une aumône, soit par un pèlerinage, une pénitence temporelle donnée pour expier un péché.

En 1516, le Pape Léon X déclara qu'il aurait indulgence pour tout pénitent qui viendrait en pèlerinage au tombeau des Apôtres. Ceux qui ne pouvant accomplir le voyage, verseraient une aumône destinée à achever la basilique de Saint-Pierre gagneraient égalment l'indulgence.

Les dominicains furent chargés de prêcher sur ce sujet en Allemagne. Malheureusement, quelques-uns d'entre eux s'acquittèrent si maladroitement de leur mission qu'ils paraissaient vendre les indulgences. Bien sûr, Luther sauta sur l'occasion et s'empressa de soulever l'opinion contre cette pratique.

Le 31 octobre 1517, il prononça un violent sermon et fit afficher, aux portes de la chapelle du château de Wittenberg, quatre-vingt-quinze propositions dans lesquelles il attaquait la valeur des indulgences et le droit de l'Eglise de remettre les peines temporelles. Les princes allemands applaudirent de toutes leurs forces à l'acte de Luther.

chevalier-du-temple

marcopolo l'imprimerie et la diffusion de la Bible a été un outil précieux .

La diffusion de la Bible par l'imprimerie permettait de voir le contraste entre les enseignements de Jésus-Christ et la mise en pratique de ces enseignements par les mauvais chrétiens. Par respect absolu pour la parole divine, tous ceux qui lurent la Bible rejetèrent ou discutèrent les enseignements des Pères de l'Eglise et se mêlèrent d'interpréter, eux-mêmes, à leur guise, les textes sacrés. Cette déviation de l'esprit chrétien traditionnel, constituait le libre examen. Ce fut le premier pas vers l'hérésie.

chevalier-du-temple

marcopolo Rome qui vend des indulgences, ce sont les marchands du Temple chassés par Jesus

L'entente amorcée et conclue avec les grands banquiers d'Augsbourg qui moyennant une commission, assuraient l'encaissement des recettes, semblait transformer la prédication en opération commerciale. Luther critiqua âprement l'organisation de l'Eglise qui permettait de tels abus.

marcopolo

on oubliera pas non plus , le role dans la politique européenne de la reforme protestante : les princes allemands et les hollandais qui choisissent la Réforme, c'est aussi pour se libérer de la domination des puissances catholiques du Sud, en particulier, de l'empire espagnol de Charles Quint et de ses successeurs .....et que dire des Anglais, avec
Henri VIII

chevalier-du-temple

marcopolo le role dans la politique européenne de la reforme protestante.....et que dire des Anglais, avec > Henri VIII

La révolte protestante a en effet franchi les frontières de l'Allemagne et brisé pour toujours l'unité spirituelle de l'Europe. En Angleterre, elle a commencé par un schisme. Dans les îles britanniques, elle a arraché à l'Eglise d'Angleterre et l'Ecosse, tandis que l'Irlande est demeurée fidèle au prix d'un martyre qui dura plusieurs siècles.

chevalier-du-temple

Avant de commencer ce fascinant voyage dans le monde de la Réforme protestante, j'aimerais préciser qu'on retrouve au Moyen Age des précurseurs de l'hérésie du XVIème siècle, qui ont résisté à la Papauté et ont interprété librement et faussement les textes sacrés, sans se soucier de la Tradition. Les erreurs vaudoises et albigeoises se retrouvent dans les idées et les doctrines des réformateurs du XVIème siècle.

[supprimé]

chevalier-du-temple Pour mettre des noms sur les précurseurs de la réforme, Valdo, Wyclif et Huss sont des précurseurs évidents et les théories qu'ils portaient étaient encore présentes en 1515 (massacre final de 3000 vaudois en 1545 à Mérindol).

Je vous abrège le travail:

Chronologie de la Réforme
1507 : Guillaume Briçonnet accueille à Meaux Jacques Lefèvre d'Étaples qu’il fréquente depuis 1505.
1515-1516 : Martin Luther donne un cours sur l'épître de Paul aux Romains.
1516 : Ulrich Zwingli rencontre Érasme et l'imprimeur Froben à Bâle.
1517 : Martin Luther publie ses 95 thèses.
1520 :
-Martin Luther publie ses principaux écrits réformateurs :

La Papauté de Rome ;

L'Appel à la noblesse chrétienne de la nation allemande pour l'amélioration de l'ordre chrétien ;

De la captivité babylonienne de l'Église ;

La Liberté chrétienne.
15 juin : bulle Exsurge Domine de Léon X en réponse aux 95 thèses.
1521 :

3 janvier : bulle Decet Romanum Pontificem de Léon X qui excommunie Luther ;

l'empereur Charles Quint promulgue l'édit de Worms pour interdire le luthéranisme. Il prononce la mise au ban de Martin Luther et de ses partisans, interdit la diffusion et la lecture de ses écrits (ainsi que de tout autre écrit suspect d'hérésie) ;

les thèses de Martin Luther sont condamnées par La Sorbonne ;

le cénacle de Meaux, expérience évangélique, est fondé à la demande de l'évêque de Meaux Guillaume Briçonnet par son vicaire et ami Jacques Lefèvre d'Étaples ; il comprend le futur réformateur Guillaume Farel.
1522 :

les publications d’Ulrich Zwingli le font connaître en dehors de Zurich ;

Martin Luther publie la traduction en allemand du Nouveau Testament.
1523 :

Jacques Lefèvre d'Étaples publie la traduction en français du Nouveau Testament à partir de la Vulgate ;

Zurich est le premier canton suisse à passer à la réforme, grâce à Ulrich Zwingli.
1524 : Martin Bucer met en place un culte réformé à Strasbourg (l'Alsace est alors distincte de la France).
1528 : Jacques Lefèvre d'Étaples publie la traduction en français de l'Ancien Testament à partir de la Vulgate.
1529 : Bâle passe à la Réforme. Glaris, Berne, Bienne, Schaffhouse et Saint-Gall suivent. « Protestation » des princes luthériens lors de la seconde Diète de Spire. La république de Mulhouse adopte la réforme inspirée par Ulrich Zwingli (puis par la suite par Jean Calvin) comme unique doctrine d'État.
1530 :

présentation de la confession d'Augsbourg, texte fondateur du luthéranisme ;

Meaux devient la première paroisse protestante organisée de France.
1531 : les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les battent. Zwingli est tué. La Bible de Zurich traduite par Zwingli est publiée par Christian Froschauer.
1532 : au synode de Chanforan, l’église vaudoise fusionne avec les églises réformées. Jean Calvin, converti en 1531, commence à prêcher dans Paris.
1533 : discours de Nicolas Cop, recteur de la Sorbonne, écrit par Calvin. Scandale. Exil de Calvin.
1534 :

Martin Luther publie la traduction en allemand de l'Ancien Testament ;

Affaire des Placards ; la politique royale française devient répressive.
1536 :

Calvin publie à Bâle l'Institution de la religion chrétienne, sans mention de la prédestination.

Calvin s’installe à Genève où la Réforme vient d'être adoptée.
1538 : Calvin, banni de Genève en 1538, s'installe à Strasbourg, où il collabore avec Martin Bucer et enseigne dans le collège humaniste nouvellement créé.
1541 : Calvin revient à Genève et y installe une république calviniste dans la ville.
1542 : création de l'Inquisition romaine par Paul III.
1545 :

ouverture du concile de Trente ;

le massacre de Mérindol, lors duquel 3 000 Vaudois du Luberon meurent, déclenche l’émoi et une enquête royale.
1546 : mort de Martin Luther.
1552 : Jean Calvin publie De la prédestination éternelle de Dieu.
1555 (25 septembre) : la paix d'Augsbourg est signée ; elle donne une existence légale aux villes ou aux États luthériens dans l'Empire.
1561 : colloque de Poissy, tentative de conciliation entre théologiens catholiques et protestants français ; le colloque échoue sur la question de la transsubstantiation.
1562 :

Jean Calvin publie La Congrégation sur l'élection éternelle ;

massacre d'un rassemblement de Huguenots à Wassy ; début des guerres de religion en France.
1563 : fin du concile de Trente.
1618 : début de la guerre de Trente Ans.
1648 : fin de la guerre de Trente Ans.

Src Réforme protestante

On peut déduire de cette chronologie:

les français Briçonnet et Jacque Lefebvre d'Etaples ont commencé avant Martin Luther
si Martin Luther a bien été déterminant, il y avait d'autres pères du protestantisme qui travaillaient en réseau avec lui: Zwingli (Zurich), Bucer (Strasbourg), Melanchton (Allemagne), d'Etaples et Briçonnet (France)
Calvin ne vint qu'un peu plus tard mais il aura un rôle déterminant en France, en Suisse et au Pays-Bas. On parlera de 2ième vague.
l'Eglise Anglicane se constitue en parallèle jusqu'au Supremacy Act de 1559, qui fait du souverain le chef de cette église.

chevalier-du-temple

[supprimé] Merci pour cette longue chronologie qui ne manque pas d'intérêt. Nous aurons l'occasion d'en développer les points les plus importants. Il y a du pain sur la planche mais le sujet est variè et fascinant pour ceux qui aiment l'Histoire.

[supprimé]

chevalier-du-temple Etant moi-même un théologien très médiocre, je vous lirai avec plaisir sur les causes et facteurs qui ont généré cette réforme.
Sur le plan politique et social, je suis assez clair: une classe bourgeoise des cités enrichie par le commerce et l'industrie embryonnaire ne supportait plus les gabegies, les brimades, la corruption, la dépravation, les actes de voyoucratie des nobles et des ecclésiastiques. Elle s'est émancipée progressivement, mais comme le seul système viable était la religion elle est est allée sur le terrain religieux.

Slin

chevalier-du-temple

Les pères de l'église chrétienne sont orientaux et non occidentaux. La bible est écrite en Hébreux et Jésus parle en Araméen (langue sémitique). Les premier évêchés sont : Jérusalem, Constantinople, Antioche, Alexandrie et...Rome (seule exception).

La Syrie, la Turquie, le Maghreb furent de grands berceaux du christianisme. L’Égypte que l'on croit uniquement associée aux pharaons puis aux musulmans a été chrétienne pendant des siècles.

Les chrétiens de Syrie, du Liban, d'Irak ou d'Iran ne sont pas des nouveaux convertis au message évangélique. Ils sont ceux qui l'ont portés au monde. Mais il est vrai qu'ils sont composés de complexes nuances : maronites, coptes, nestoriens, syriaques, qui n'aident pas à s'y intéresser;

Il ne faut pas oublier ces réalités avant de fétichiser l'histoire qui nous sert.

sangtriste

chevalier-du-temple Il n'a pas été torturé par l'Inquisition,

Il n'avait pas de biens?
Parce que l'intérêt premier des inquisiteurs étaient de se récupérer des biens, non?

chevalier-du-temple

sangtriste La plupart des historiens affirment qu'il ne cherchait ni la fortune ni la gloire mais qu'il voulait simplement bien vivre.

chevalier-du-temple

[supprimé] Il y a beaucoup de vrai dans ce que vous dites Dufour.

Cette véritable révolution a arraché des royaumes entiers à l'Eglise catholique. Elle a abouti à un schisme. Elle a eu des causes d'ordre théologique intellectuelles et morales, politique et social. Sous l'influence du retour au paganisme par l'esprit de la Renaissance, des vices s'étaient glissés dans le clergé. Tous les hommes vraiment pieux signalaient la nécessité d'une réforme morale et disciplinaire de l'Eglise.

En 1511, le moine Luther a été envoyé à Rome en mission. Le spectacle de la religion telle qu'elle était comprise et pratiquée en Italie, a ce moment ou l'humanisme battait son plein, l'a beaucoup troublé. Le relâchement du clergé romain et l'affaire des indulgences provoqua une idée de schisme dans son esprit. Le clergé romain habitué à la vie facile, luxueuse, ne pouvait que scandaliser ce moine austère et scrupuleux, habitué à la vie rude des monastères. Les abus qui se commettaient devant lui ne trouvaient aucune excuse. Inutile de dire que lorqu'il est revenu de Rome, il était plutôt mal disposé à l'égard de la Papauté.

Dufour, dans mes messages 800 et 809, j'ai fait un long exposé sur les causes de la Réforme protestante. Je pense que cela devrait vous intéresser et répondre à vos attentes. Merci pour votre participation.

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