Trois grandes campagnes résument l'activité guerrière de Charlemagne. L'expédition contre les Lombards, celle contre les Sarrasins musulmans, et enfin la longue guerre contre les Saxons demeurés païens et qui nécessita plus de 17 expéditions.
A la mort de Pépin, Didier, le nouveau roi des Lombards, s'empara des villes restituées au Pape. Il menaçait d'entrer à Rome par la ruse, non pas en ennemi mais en pèlerin. C'st ce qu'il écrivait au pape. Mais le pape se défia de ce pèlerin en armes et fit appel à Charlemagne qui accourut à travers les Alpes avec deux armées. Les villes de la Lombardie lui firent leur soumission et Didier capitula. Vainqueur des Lombards, Charlemagne tourna ses armes contre les Maures d'Espagne, qui menaçaient de nouveau la Chrétienté. Ce fut son seul échec. Malgré son succès devant Pampelune, il échoua au siège de Saragosse et dut repasser les Pyrénées. Pour réparer cet échec, il fonda le royaume d'Aquitaine, avec mission de protéger la Marche d'Espagne contre les incursions musulmanes. Enfin, sa troisième campagne fut celle de la conquête et de la conversion de la Saxe. La grande idée de Charlemagne était surtout d'en finir avec les Saxons qui, depuis plus de deux siècles, menaçaient les Marches de l'Est de son empire. Il estima qu'il n'obtiendrait leur soumission et la sécurité des frontières qu'en les faisant entrer dans l'ordre chrétien, en les convertissant au christianisme. Il leur envoya des missionnaires qui firent l'objet d'atrocités. Charlemagne riposta par le massacre de Verden et imposa le baptême aux Saxons sous peine de mort, des mesures de rigueur sévèrement blâmées par le Pape Adrien. Finalement, Witikind, le chef des Saxons se reconnaissant vaincu, demanda le baptême.