La papauté sous Pépin le Bref a fait souvent appel à lui, notamment lorsque les Lombards ont envahi Ravenne et menacé Rome. Trop heureux de rendre service à celui qui avait patronné sa jeune royauté, Pépin le bref franchit les Alpes et battit Astolphe le roi des Lombards à Pavie. Il l'obligea à restituer les territoires qu'il avait pris à l'Empire. Mais, au lieu de les restituer à l'empereur de Constantinople, il en fit don au Saint-Siège qui les administrait depuis longtemps. A savoir que l'acte de donation et les clés de vingt-deux villes reprises sur les Lombards furent déposés sur le tombeau de Saint Pierre. C'est ainsi que prirent naissance les Etats pontificaux. A noter qu'annexés en 1870 par la Maison de Savoie, ils furent rendus au pape Pie XI, en 1929, mais réduits à la Cité du Vatican.
Pépin laissa à son fils Charles, bientôt inscrit dans l'histoire universelle sous le nom de Charlemagne, un titre royal, une solide entente et la plus grande puissance spirituelle de la chrétienté, une armée puissante, une aristocratie et un peuple fidèles. Bien sûr, le nouveau souverain était largement imprégné du succès de ses prédécesseurs, mais il est indéniable qu'il était de loin le plus compétent des quatre, tous très talentueux.
En 768, Pépin le Bref, le grand roi des Francs, s'éteignit pour laisser la place à son fils aîné, Charlemagne, monarque considéré, dans l'ensemble, comme le personnage le plus important de l'histoire médiévale. Son règne marqua une époque charnière entre l'Antiquité et la modernité. Un homme véritablement remarquable.