Je m'intéresse à la façon dont les minorités peuvent parvenir au pouvoir. J'ai une théorie qui demande à être dégrossie et je cherche donc des contre-arguments, des faits historiques en rapport, ou des auteurs ayant creusé cette question.
1) J'observe que les minorités de toutes sortes (Juifs, homos, colons) tendant à s'entasser dans les grandes métropoles, là où elles peuvent se retrouver ensemble et former communauté.
2) Ce faisant elles en viennent à représenter une part importante de ces villes, et donc une part importante du pouvoir national. Cette concentration est encore renforcée par leur tendance communautaire.
3) Ces minorités, parce qu'ostracisées, rejettent les valeurs communes, et développent en réaction des tendances anti-collectives : anti-sociales, anti-nationales, individualistes, ...
4) Le pouvoir serait donc avant tout lié au lieu, et les minorités destinées à se succéder au pouvoir, devenant souvent culturellement majoritaires au passage.
Problème : cela a t-il toujours été le cas, et sinon pourquoi est-ce nouveau ?
a) Le clergé pourrait avoir été historiquement le lieu de regroupement des homosexuels ?
b) L'homosexualité semble n'être qu'une construction sociale récente en-dehors de certains cercles élitaires. S'il n'y avait autrefois que des hommes ordinaires se livrant à la fornication avec des hommes, cela a t-il limité le communautarisme ?
c) Le clergé pourrait avoir été la force de répression contre les Juifs et les homosexuels ?
d) Des minorités telles que les Francs-Maçons au XVIIIè, ou les Chrétiens à Rome, ou les Protestants en Europe centrale, auraient réussi à confisquer le pouvoir, en l'arrachant des mains de la minorité au pouvoir. Elles auraient "disparu" une fois au pouvoir puisque désormais non-ostracisées et donc non-communautaristes, devenant culturellement majoritaires au passage.