On pourrait dire qu’elle récolte ce qu’elle sème dans la mesure où elle obtempère aux ordres venus des ses supérieurs hiérarchiques qui lui commandent de sélectionner ses cibles...
Ses grands chefs ont choisi d’entretenir la confusion dans la notion de violence urbaine, voire de brutalité champêtre, dès lors qu’il s’agit de manifestations populaires, en amalgamant le désordre provoqué par des groupuscules, activistes et délinquants, et les citoyens dont le droit de manifester leur mécontentement est légitime...
Et ce, malgré le parti-pris des médias, on l’a vu dans l’épisode des gilets jaunes, d’occulter intentionnellement les dommages corporels subis par une population qui a osé contester les décisions d’un gouvernement précautionneux et attaché à prendre toujours le pouls d’une opinion publique versatile pour réagir dans son sens...
Il est bien connu que cette opinion publique sera prompte à lécher ceux qui traduisent son ressentiment politique par des actions civiques, mais à les lâcher lorsqu’elle-même se sait impuissante face à la surdité d'un état à l’affût du moment psychologique pour faire la preuve de son autoritarisme. Et elle finira par lyncher tous les acteurs mobilisés autour d’une contestation cependant que les motivations de chacun ne servent pas les mêmes interêts...Citoyenneté et délinquance confondues.
Le Net a fonctionné comme un organe de presse au service d’une démocratie en mal de reportages réalistes. Et
par le biais de ses réseaux sociaux, il a permis la transparence en matière de maintien de l’ordre et de répression policière, en nous donnant à voir les images que le pouvoir médiatico-politique a tenté désespérément de censurer.
Ces élites-là, et depuis belle lurette, se sont targuées de sonder le coeur et les reins des Français, en abusant du terme de « peuple », lorsqu’elles devisaient, entre gens autorisés, de ce que doivent être les droits et les devoirs de tout bon citoyen...
Elles n’ont plus les moyens intellectuels de gouverner sur des plateaux T.V....Même si, à bout de souffle, elles invitent en permanence certains policiers, masqués ou pas, pour faire un état des lieux d’une république chiffonnée à partir d’un méli-mélo corporatiste où héros et victimes seraient les deux profils d’un même statut dont la prestation de serment flageole au nom du devoir d’obéissance...aveugle.
Pendant les manifestations de rue ou d'ailleurs, les forces de l’ordre chargent au plus facile afin de ne pas risquer la bavure...Elle est là, leur légitime violence.
Et elles reculent devant une adversité plus virile. Pourquoi donc ne défendent-elles pas leurs positions du moment que le principe de légitime défense leur est contesté sur le terrain ?
A part répéter en boucle que certains rassemblements populaires sont interdits, quelle crédibilité peut-on accorder à une autorité régalienne qui sort des cartons rouges en se justifiant aussi pitoyablement ?
Pendant la crise sanitaire, Mélenchon a organisé un attroupement non autorisé contre l’islamophobie. Initiative doublement interdite, pour autant qu’il m’en souvienne, qui n’a pas été réprimée comme il est dans la pratique du gouvernement de le faire en pareille circonstance...
La puissance publique oscillant entre ventre mou et main lourde, sur le plan de la sécurité et du civisme.
En toute objectivité, ce genre de comportement n’aide en rien à définir la police comme « un rempart » républicain
contre un militantisme décidé à foutre en l’air les institutions... Elle qui n’est plus respectée et encore moins crainte,
elle voudrait tellement être aimée...
Un bouclier pour protéger l’éthique tendancieuse de ses donneurs d’ordre ?...Un écran ?...Celui de la télévision, tout petit alors, pour afficher l’ensemble de la production médiocre des politiques à qui il n’est plus demandé d’être inspirés démocratiquement quand il s’agit d’exercer un ordre social juste.
Pauvre France.