La plupart des entreprises Françaises ont vu leur productivité multipliée grâce à la mécanisation, la robotisation et l'omniprésence de l'informatique.
Mais le gain de productivité n'a pas profité à l'ouvrier ou à l'employé, il est allé directement dans la poche des actionnaires.
Il y a 49 ans, je suis rentré dans une entreprise qui employait à l'époque 1200 personnes, quand je l'ai quittée il restait moins de 400 employés et la production avait été au minimum triplée.
J'ai eu le temps d'observer les ateliers se vider de leur personnel,, un seul robot remplaçait une ligne d'une dizaine de personnes, travaillait jour et nuit et produisait 4 fois plus vite.
Où sont passés les 800 personnes qui manquent ?
Bien sûr il y a les départs en retraite qui n'ont pas été remplacées, des départs volontaires appâtés par une prime, des longues maladies, etc...
Macron veut nous faire travailler jusqu'à 64 ans, alors qu'il n'y a quasiment plus, dans cette usine, aucun employé de plus de 60 ans.

Il faut arrêter de financer les retraites uniquement par des prélèvement sur le travail, puisqu'au final, ce sont les consommateurs qui en paient les 3/4, car une grande partie (la part patronale) se retrouve dans les prix de vente des produits manufacturés.
Pourquoi la part distribuée aux actionnaires est plus importante que celle qui revient à ceux qui travaillent ?
Bien que j'aie pris ma retraite après 52 ans d'activité, 29 comme salarié et 23 comme artisan, je n'accepte pas cette réforme qui oublie que ce sont les salariés qui sont les artisans de notre économie, on leur distribue les miettes alors que la plus grosse part du gâteau va dans la poche des nantis.
cdt,

    Jean-Aymar Les actionnaires sont les retraités. C'est gribouille de défendre les retraités en luttant contre les actionnaires.

      Jean-Aymar ce sont les consommateurs qui en paient les 3/4,

      Et le dernier quart est payé par le Saint Esprit?
      Les consommateurs payent les charges sociales, oui...sauf sur les produits étrangers...et donc?

      Dans "Charlie et la chocolaterie", le papa de Charlie passe de boucheur manuel de tube de dentifrice à maintenancier des machines qui l'on remplacé lui et ses collègues; et c'est formidable...

      Mais les machines n'ont pas d'argent personnel ...
      Donc ton post consiste à imposer plus les entreprises.

        James Retour de la taxe professionnelle pour achever l'industrie qui résiste dans un pays dont la vocation est le tourisme et uniquement le tourisme!

        James En gros, il faudrait taxer davantage les entreprises qui automatisent leur production. En voilà une idée lumineuse qui devrait permettre de délocaliser davantage...

        Les machines payent déjà, l'activité générée est déjà surtaxé.

        Jean-Aymar
        Les produits manufacturés sont moins chers qu'hier, donc le consommateur ordinaire a bien bénéficié de la robotisation. Mais il s'est fait avoir ailleurs.

        Car à mesure que son revenu disponible augmentait, celui-ci était rogné par la hausse de l'immobilier (véritable éponge du revenu disponible, qui pèse aussi sur les entreprises et les prix), la flambée de la bureaucratie (fonctionnaires, avocats, experts, finance, normes, ...), l'obsession sanitaire et sécuritaire, et le vieillissement.

        Quid de l'emploi industriel, et donc des petites et moyennes villes ? Si on n'avait pas choisi sottement d'intensifier le libre-échange, nous aurions aujourd'hui autant d'emplois industriels qu'hier et, grâce aux robots, moins pénibles, avec une consommation comparable à l'actuelle. La robotisation ne me semble donc pas être la coupable.

        La seule analyse anti-robots qui tienne le coup à mon sens, c'est celle qui prône des ateliers où chacun effectue les mêmes tâches non-spécialisées, avec peu ou pas de hiérarchisation. Mais il faut alors assumer un niveau de vie très inférieur, peut-être équivalent au XIXè.

        Cela dit la rhétorique anti-robots a de l'avenir avec les progrès de l'apprentissage machine. On verra si le pouvoir fera les mêmes choix lorsque les cadres dégageront, que lorsque les ouvriers dégageaient. Je parie que oui.

        A qui profite le progrès technologique ?
        Avec la vie trépidante qu'on mène aujourd'hui, nous somme fatigués avant l'âge, les jeunes peinent à se lever le matin pour arriver au boulot et être au service d'une machine ou d'un petit chef roquet qui leur bave dans le cou toute la journée.
        L'initiative n'existe plus, dans les usines on est asservi à une fiche d'instruction qui ne demande pas l'avis de l'exécutant.
        J'ai arrêté de travailler à 70 ans surtout parce que ça devenait beaucoup trop compliqué.
        Les retraités sont les actionnaires ? lesquels ? moi je n'ai aucune action, surtout parce que j'ai vu comment mon père s'est fait arnaquer avec des actions qui ne valaient plus rien quand il est décédé.
        Le banquier n'est pas votre ami, il est l'ami du grand capital.
        Vous devez penser que je suis coco, ce n'est pas le cas, je n'ai jamais eu la carte, durant la moitié de ma vie j'ai été aux ordres, dans la seconde moitié, c'est moi qui les ai donnés et je n'ai pas vraiment vu la différence.
        Comme employé je trimais 40 heures par semaine (et même beaucoup plus au début), ensuite je trimais 60 heures par semaine, des fois le week-end pour qu'il reste à peine plus à la fin du mois.
        J'ai vu les deux côtés de la barrière et j'ai fait le même constat des deux côtés: ce n'est pas celui qui bosse qui s'enrichit, c'est celui qui se tourne les pouces en attendant que ça tombe tout cuit.

        Les progrès incroyables des dernières décennies devraient nous permettre d'accéder à une vie plus confortable, on devrait travailler moins pour partager le boulot qui reste, je comprends tout à fait les mouvements d'aujourd'hui, je les approuve, l'homme de la rue demande sa part dans le partage du gâteau.

        Vu les réponses plus haut, je comprends que je ne partage pas le même monde, j'ai bossé plus d'1/2 siècle et j'en suis fier, je ne regrette rien, mais je suis inquiet de la tournure que prend le monde du travail, le ras le bol s'étend, deplus en plus n'ont plus rien à perdre ça va finir par péter à la gueule de ce gouvernement fantoche qui passe son temps à nous pondre des lois imbéciles qui les protègent en premier.
        cdt
        Gérard

          Jean-Aymar

          Vu les réponses plus haut, je comprends que je ne partage pas le même monde

          Je ne crois pas. C'est surtout sur le diagnostic des causes que les avis diffèrent. Vous blâmez les machines, d'autres blâment d'autres choses. A chacun sa marotte ! Or c'est là que le bât blesse : le peuple pourra toujours être en colère, tant qu'aucun discours ne le fédérera, rien ne changera.

          Jean-Aymar Mais le gain de productivité n'a pas profité à l'ouvrier ou à l'employé, il est allé directement dans la poche des actionnaires.

          Bonjour,

          Ça vaut bien le prix Nobel de Littérature.

          Jean-Aymar je n'accepte pas cette réforme qui oublie que ce sont les salariés qui sont les artisans de notre économie, on leur distribue les miettes alors que la plus grosse part du gâteau va dans la poche des nantis.

          C'est trop fort .

          Cordialement.

            Jean-Aymar J'ai arrêté de travailler à 70 ans

            Vous deviez aimé ça finalement, non?

            Jean-Aymar dans la seconde moitié, c'est moi qui les ai donnés et je n'ai pas vraiment vu la différence.

            Vous nous citiez juste avant les petits chefs qui nous bavent dans le cou, donc vous vous contredisez.

            Jean-Aymar Les progrès incroyables des dernières décennies devraient nous permettre d'accéder à une vie plus confortable

            On a plus d'argent qu'autrefois mais on le dépense mal à mon avis. Entre les forfaits téléphoniques, internet, les tablettes, smartphones, jeux vidéo pour les enfants, tout ça à un coût, ce que n'avait pas nos aieuls.
            Si on ajoute le mobilier interchangeable, les voyages, les déménagements plus fréquents de manière générale dûes aux séparations entre autre, ce qui permet d'enrichir l'état et les notaires, on passe sa vie à payer pour parfois ne rien avoir au bout du compte ou qu'une petite partie du capital que l'on a épargné, ce qui permettra de se payer un mouroir, euh une maison de retraite abordable pendant un temps raisonnable car il ne faudrait pas que ce soit nos enfants qui triment à notre place mais à part ça tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles.

              zenon Les retraités sont les actionnaires des actifs.
              Certains imbéciles veulent scier dès aujourd'hui la branche sur laquelle ils comptent bien s'asseoir demain.

              Just tout ça à un coup, ce que n'avait pas nos aieuls.

              Nos aieux savaient surtout rendre les coups!

              • Just a répondu à ça.

                Je doute que les retraités de demain soient aussi aisés que ceux d'il y a dix ans.
                Si la loi est votée, beaucoup n'auront pas une retraite complète parce qu'ils seront obligés de partir en maladie bien avant leurs 64 ans.
                Et pour ceux qui atteindront l'âge de 64 ans, deux ans de plus de cotisations et deux ans de moins de pensions à encaisser.
                C'est deux ans de leur vie... je comprends qu'ils n'acceptent pas cette réforme.
                Et rien sur la pénibilité, pas de régime spécial pour les infirmières qui font du travail de nuit, ni pour le maçon dans sa tranchée...
                Liberté, égalité, fraternité mon c.l.
                cdt
                Gérard

                Jean-Aymar

                C'est triste, cette société vérolée par tant d'adeptes de l’écologie punitive, prônant les taxes sur les robots, et pour certains la fumette du cannabis avec les doigts de pieds en éventail devant la téloche grâce au revenu universel. (Benoit Hamon)

                Résumons les faits rien que les faits :

                1) Sur l'âge de la retraite :
                Aucun pays d’Europe n’a la retraite aussi tôt qu’en France, et ce sera toujours vrai dans plus de 95% des cas lorsqu’elle sera à 64 ans...

                2) Sur la robotisation :
                Les pays qui ont le plus de robots par habitant sont ceux qui ont le moins de chômeurs, et cela se vérifie absolument partout dans le monde !

                D’ailleurs, lorsque les cobots humanoïdes seront devenus techniquement et économiquement performants notamment grâce à l'IA, l’industrie qui représente moins de 10% de notre PIB aujourd'hui, (faute à qui d'après vous ?) pourrait revenir en partie en France, et permettre l’emploi d’ingénieurs, techniciens, chefs d’équipes, encadrement, comptables, commerciaux, financiers, etc....

                Mais à condition que les impôts de production ne restent pas parmi les plus élevés du monde...

                3) Sur l'écologie :
                En taxant les entreprises, les écologistes sont anti écologiques par nature, puisqu’ils forcent les délocalisations d'entreprises dans des pays moins soumis à des normes drastiques. Contribuant ainsi à faire de la France, l’un des pays avec la balance commerciale la plus négative d'Europe, et sans doute l'un des plus pollueurs par le biais des importations par cargos, non compatibilisées dans notre bilan productif, alors que nous ne produisons plus ce que nous consommons...

                Encore tout faux.. car en matière d'écologie, il faut au contraire inciter à la créativité, le mode tout punitif est une imbécilité.

                Bonjour,

                L'égalitarisme Français fait faire n'importe quoi. On nous bassine avec l'écologie égalitaire sorte d'invention post-moderne entre la mode et la religion. Faire payer les machines bizarre comme idée. En fait le plus souvent c'est l'inverse on paye pour utiliser la machine. Mais bon il faut bien faire payer quelque chose sinon on va dire que les riches en profitent. Karl Marx était persuadé que la machine ne peut pas être plus productive que le travail. Il a du se tromper .

                Cordialement.

                • Just a répondu à ça.