Tous les phénomènes matériels obéissent à un strict déterminisme. Or la volonté libre de l'homme échappe à ce déterminisme. Donc cette volonté n'appartient pas aux phénomènes matériels. D'autre part l'intelligence èmet des idèes abstraites, donc immatèrielles. Par conséquent la pensée qui crée ces idées, le jugement et le raisonnement qui les ordonnent ou, de manière générale, la fonction intellectuelle n'appartiennent pas non plus à la matière.
Ces deux fonctions, le libre arbitre et l'intelligence, sont donc immatérielles. Comme elles ont une réalité démontrée, il est préférable au terme purement négatif d'immatériel celui, positif, de spirituel.
Ces deux fonctions sont liées et dépendent, l'une de l'autre. Elles forment donc un ensemble une unité. A cette unité correspond une identité : chaque homme se conçoit comme un moi. Cette notion de moi englobe, totalement et exclusivement, un corps déterminé et les fonctions spirituelles qui lui sont attachées. Et ce moi reste identique à lui-même quels que soit les changements de ce corps et les activités de cees fonctions.
On peut donc en conclure que ces fonctions appartiennent à une substance unique et c'est cette suibstance que nous appelons l'âme. Cette âme correspond au principe vital de tous les êtres animés. Il n'y a pas lieu de se demander si l'âme spirituelle ne serait pas distincte du principe vital qui anime l'homme et ne s'y ajouterait donc pas. Disons seulement que l'identité de la personne humaine est si précise qu'elle ne peut reposer que sur l'union intime de l'âme spiituelle et du corps, plutôt que sur la simple habitation par un esprit d'un corps animé.