J'ai vu Pélé en 1975 ou 1976, à Lyon (ou peut-être à Saint-Etienne ? ). A l'époque, il était déjà rangé des voitures, il jouait pour le Cosmos de New York et apparaissait dans des matches de vétérans, en lever de rideau. Je me souviens qu'il y avait aussi l'excellent Gunther Netzer dans l'équipe d'en-face, faite aussi de vieilles gloires mais ayant de beaux restes.
Il y avait ce côté un peu minable, mais je pouvais voir enfin celui dont mon père m'avait tant parlé, de Môssieu Foutebol, de Pélé.
La légende.
Ce qui m'a frappé dans ce match (pas sérieux, l'équipe s'appelait "Les polymusclés" !), c'est que quand Pélé accélérait, pas comme un sprinter sur un 100 mètres, mais sur 20 ou 30 mètres, ça allait très vite !
Et puis surtout l'élasticité, on a l'impression qu'il est fait en caoutchouc, Pelé. Et dans ses plus grandes années, quand il remontait le terrain en dribblant tout le monde, non seulement il les déborde, mais souvent ils tombent, les défenseurs. Mais Pélé avait une grâce d'arriver à rester debout dans des positions déséquilibrées où normalement tu te casses la figure.
Il y avait une association entre la puissance et la fluidité qui était juste belle à voir.