Le général Charles de Gaulle fut tellement unique en son genre, qu'aujourd'hui il n'a pas de successeur. Il a tellement marqué notre quotidien que plus de cinquante ans après sa mort, toute ;la classe politique française se réfère au gaullisme.

Le général ne pensait qu'à la France et à sa grandeur, il cherchait l'approbation du peuple par le suffrage universel. Il était convaincu que la République était la forme la plus efficace de gouvernement. C'était un grand visionnaire qui voyait ce que les autres ne voyaient pas encore.

De nos jours, sans vouloir citer des noms, les héritiers contemporains des élites de droite comme de gauche se réclament de son nom. Comme si l'invocation de ce grand homme était de nature à leur rendre une certaine crédibilité, que pour mieux trahir ce qu'il a représenté et accompli.

    chevalier-du-temple

    Il était convaincu que la République était la forme la plus efficace de gouvernement.

    J'en doute. Je n'ai jamais lu ses écrits mais il a une réputation de maurrassien et royaliste, ce qui semblait être sa culture familiale.

      france2100 Je n'ai jamais lu ses écrits

      Vous devriez, il était un remarquable littéraire.
      De Gaulle débuta monarchiste, fut assidu de Barrès (bien plus que de Maurras) mais admirait Péguy, dreyfusard de la première heure puis traversé ensuite par l'appel du catholicisme patriotique.
      Car ce qui caractérise le mieux le Général, c'est une ferveur catholique qui ne se démentira jamais.
      De Gaulle n'était en rien clanique, il pouvait travailler avec tous, et de tous les partis.
      Seule l'extrême droite, regroupant les pétainistes, puis ensuite les tenants de l'Algérie française, lui voua une haine aussi tenace que féroce.
      Il est d'ailleurs intéressant de lire les descendants de cette mouvance verser aujourd'hui dans son adulation.

        france2100 De Gaulle s'est essayé à la démocratie sur le tard avec un scrutin universel où il a été mis en ballotage par l'Arsouille et avec un référendum sur la participation qui l'a jeté par-dessus bord.
        Un an plus tard il était mort.
        Il reste ses mémoires, d'une prose admirable.

        Diamir De Gaulle n'était en rien clanique, il pouvait travailler avec tous, et de tous les partis.

        C'est exact.
        Pouvait parler aux rosbifs comme aux maoistes

        Vrai oecuménique.

        Reste la page de "l'armée Française s'est enjuivée ou quoi?" 🙂

        Blague à part, grand monsieur et grand homme d'Etat, qui payait ses factures.

          france2100 Certes, le général appartenait à une famille bourgeoise chrétienne mais il n'avait rien d'un absolutiste. Il n'a pas été élevé dans la haine du régime républicain. Il n'a jamais adhéré au crédo politique de Maurras, qui repose sur la haine du principe républicain. Pour le général, le régime républicain était l'unique forme moderne du rassemblement. Il était républicain et le législateur qui a donné à notre République la Constitution.

          Le 19 mai 1958, voici ce qu'il disait à un journaliste : << La République fut reniée pendant un temps, trahie par les partis eux-mêmes. Alors, moi, j'ai redressé ses sarmes, ses lois, son nom. J'ai fait la guerre pour obtenir la victoire de la France et je me suis arrangé de telle sorte que ce soit aussi la victoire de la République. Je l'ai fait avec tous ceux, sans aucune exception, qui ont voulu se joindre à moi. A leur tête, j'ai rétabli la République chez elle. >>

            Diamir puis ensuite les tenants de l'Algérie française, lui voua une haine aussi tenace que féroce.

            Sauf que ceux là, osent tous se réclamer du gaullisme, maintenant.

              Nymo Démarche plus cohérente que celle de ceux qui ont adulé Mitterrand, que De Gaulle qualifiait généreusement d'Arsouille.

              Bonjour,

              Charles nous a privé de l'Algérie. Il était comme cela , Charles.

              Cordialement.

              Diamir

              Vous devriez, il était un remarquable littéraire.

              Il paraît. Je l'ai couché quelque part sur une liste interminable d'ouvrages, dont je ne lirai hélas pas la moitié.

              Il est d'ailleurs intéressant de lire les descendants de cette mouvance verser aujourd'hui dans son adulation.

              Ce n'est pas mon expérience : l'Algérie française scinda durablement la droite, et les impérialistes-colonialistes de ce bord-ci lui en veulent toujours, dont les anciens du FN. Quant à leurs successeurs ils n'ont de toute façon aucune colonne vertébrale idéologique, et on les verra bientôt célébrer Francis Jeanson.

              Nymo Blague à part, grand monsieur et grand homme d'Etat, qui payait ses factures.

              Le général était un homme simple et très économe. Durant son séjour à l'Elysée, il avait fait installer un compteur d'électricité qui lui permettait de payer ses propres notes de consommation.

                chevalier-du-temple

                Il n'a jamais adhéré au crédo politique de Maurras, qui repose sur la haine du principe républicain. Pour le général, le régime républicain était l'unique forme moderne du rassemblement. Il était républicain et le législateur qui a donné à notre République la Constitution.

                La thèse maurrassienne ne repose pas sur une "haine" de la république, mais sur l'idée que la monarchie serait plus efficace, qu'elle était l'évolution politique naturelle qui convînt à la France.

                Par ailleurs De Gaulle n'a certainement pas rédigé la constitution, se contenant d'énoncer quelques principes. Il n'y aurait d'ailleurs pas eu de quoi en être fier puisque, entre autres choses, celle-ci place les juges au-dessus du peuple en limitant les motifs de référendum, principe très ironiquement bafoué dans la foulée par De Gaulle, avec l'accord des juges constitutionnels de l'époque !

                  france2100 Maurras avait une grande haine pour la République. Le général a lancé le processus de rédaction de la nouvelle Constitution. Michel Debré en fut l'un des architectes. Elle est le fruit du travail d'un comité d'experts et comité interministériel.

                  • [supprimé]

                  france2100 Les vrais "social-démocraties" fonctionnent sur des modèles paritaires bismarckiens, et sont capables d'équilibrer les budgets, de faire des restructurations douloureuses quand le budget va mal, de mettre la pression sur les gens pour les faire travailler. La France n'a rien d'une "social-démocratie", c'est la loi de la rue d'un côté, et la loi de la promesse électorale de l'autre.

                    Bonjour,

                    Charles nous a apporté Mai 68 bien après avoir perdu l'Algérie. Un grand homme qui avait le sens du tragique. Par ailleurs de 1959 à 1969 toutes les nations Européennes ont connu un spectaculaire essor économique. Les Trente Glorieuses comme on dit aurait bien pu se passer du grand Charles. Aujourd'hui adulé par des Français en quête de notoriété aussi bien au RN qu'à LFI.

                    Non seulement il a menti de façon grossière aux Français en abandonnant l'Algérie mais en plus il a laissé négocier des Accords d'Evian dans des conditions indignes pour la France tout en méprisant les Français d'Algérie qui pourtant nombre d'entre eux l'avaient soutenu pendant la guerre.

                    Cordialement.

                      Au lendemain de la signature des accords d'Evian sur le cessez le feu en Algérie et le droit des Algériens à l'autodétermination, rétrospective sur les négociations pour le règlement du conflit algérien.

                      zenon On ne pouvait pas garder l'Algérie française parce que cela aurait engendré des déséquilibres économiques. La France n'avait plus les moyens de poursuivre cette guerre.

                        chevalier-du-temple De Gaulle n'a pas voulu garder l'Algérie pour ne pas avoir à donner la citoyenneté française aux Musulmans mettant la Charia au dessus de la loi républicaine.
                        Il l'a dit et écrit.
                        Un siècle avant, c'était déjà la problématique exposée par Crémieux.
                        Un demi-siècle après, le problème est toujours là en France. Il est en passe d'être réglé en Turquie par Erdogan qui finit d'enterrer le laïcisme d'Atatürk.

                        Les questions économiques ne sont pas en jeu.