Kruiss38
Ces "moyens de destruction des humains" dont vous parlez ont "atteint un seuil critique" depuis plus de 70 ans: le blocus de Berlin par l'URSS, c'était en 1948-1949; on était bien plus près de l'apocalypse à ce moment-là qu'aujourd'hui; Staline était encore à la tête de l'URSS et il a fini par caner après des mois de pont aérien pour le ravitaillement de Berlin-Ouest par les puissances occidentales.
La "vision occidentale" vise une "hégémonie" économique par des moyens pacifiques. Et, pour les occidentaux, la prospérité économique se réalise au mieux dans un monde en paix, avec un ensemble de partenaires en bonne santé économique également; ce n'est pas de la philantropie, c'est du réalisme.
Et les Américains avaient déjà compris cette évidence après la deuxième guerre mondiale lorsqu'ils ont mis en route le plan Marshall, ensemble de prêts aux pays européens pour leur permettre de reconstituer leur économie.
Pour rappel, l'URSS s'est évidemment opposée à ce plan et l'a donc refusé, non seulement pour elle-même, mais a interdit à ses satellites (les pays de l'Europe de l'Est de l'époque) de s'y inscrire, de peur de voir ces pays regagner une certaine prospérité économique, donc également politique, et de voir ainsi sa mainmise sur ces pays lui échapper***.
La paranoia russe était déjà bien réelle à l'époque!
***Pour ces pays, l'URSS a "soutenu" leur économie au moyen de ce qu'on pourrait appeller un plan "Staline": L'URSS commerçait avec eux en payant en roubles ce qu'ils lui fournissaient, mais se faisait payer en dollars ce qu'elle leur exportait! (Un plan Marshall à la mode communiste en quelque sorte!)
En ce qui concerne la Chine, il y a longtemps que les USA voient monter progressivement sa puissance économique et commerciale. Biden et Xi sont en train de s'entendre pour baisser la tension. La Chine ne peut que profiter d'un affaiblissement de la Russie (pas trop quand même selon le principe énoncé ci-dessus) qui la rendra plus dépendante économiquement et politiquement: la Chine achète à la Russie une partie, une partie seulement, du pétrole et du gaz que les Européens ne lui achètent plus, mais à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués avec l'Europe.